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Par TawhidWaSunnah le 7 Juin 2014 à 00:43
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et ceux qui suivent la voie.
Question :
Nous avons assisté à la pratique de certaines personnes qui, le 15ième jour spécifiquement du mois de Cha'bân, font des exhortations particulières, des récitations du Qor'ân, des prières et jeûnes.
Est-ce que cela est authentique ?
Et qu'Allâh vous récompense par le bien !
Réponse :
Ce qui est authentique, c'est que le jeûne à la moitié du mois de « Cha'bân » ou les récitations spécifiques [du Qor'ân] ou encore les exhortations, n'ont aucun fondement [dans la religion].
La moitié du mois de Cha'bân est comme tout autre jour de la moitié des autres mois.
Ce qui est donc connu, c'est qu'il est légiféré pour la personne de jeûner les 13e, 14e et 15e jours de chaque mois.
Ceci dit, Cha'bân est caractérisé à la différence des autres mois dans l'augmentation des jeûnes.
Car certes le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a jeûné plus dans le mois de Cha'bân que dans tous les autres mois, au point qu'il lui arrivait de jeûner tout le mois de Cha'bân ou juste un peu de ce mois [1].
Il est donc recommandé aux gens, quand cela ne leur cause aucun tort, d'augmenter le jeûne pendant le mois de Cha'bân dans l'attachement [à l'exemple] du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam). [2]
Question :
Est-il légiféré de veiller en prière la nuit de la moitié du mois de Cha'bân et de jeûner le 15ième jour de ce mois ?
Réponse :
Il n'a pas été authentifié du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) qu'il s'est spécifiquement trouvé la nuit de la moitié du mois de Cha'bân en prière, et qu'il a jeûné spécifiquement le 15ième jour de Cha'bân.
Ainsi, la 15ieme nuit de Cha'bân est comme toute autre nuit.
Et si une personne à l'habitude de prier les autres nuits, alors elle peut veiller en prière cette nuit comme elle priait les autres nuits, sans donner d'intention particulière [à cette nuit].
Car la détermination en un temps particulier de tout acte d'adoration nécessite une preuve authentique, et quand il y a en cela une absence de preuve authentique, alors l'acte est considéré comme une innovation, et toute innovation mène à l'égarement.
De même, rien n'est rapporté sur le jeûne spécifique du 15ième jour du mois de Cha'bân ou de la moitié de ce mois, aucune preuve spécifique n'a été établie de la part du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) indiquant une légalisation de jeûner ce jour.
Et tout ce qui a été rapporté comme traditions sur cela sont soit inventées ou toutes faibles comme les gens de connaissance l'ont indiqué.
Cependant, quiconque a l'habitude de jeûner peut alors continuer et jeûner pendant le mois de Cha'bân comme il jeûne durant les autres mois, sans qu'il ait d'intention particulière à ce jour [du 15 de Cha'bân].
Comme quand le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) avait l'habitude d'augmenter son jeûne pendant ce mois [Cha'bân], ceci dit, il n'a pas spécifié de jour précis, mais plutôt il continuait [son jeûne] normalement. [3]
[1] Rapporté par al-Bukhârî
[2] Madjmu' Fatâwa de SHeikh Ibn 'Uthaymîn, 20/23
[3] Kitâb « al-Bida'u wal-Muhdathât wa mâ lâ Asla lahu » - Fatâwa du SHeikh Sâlih Ibn Fawzân al-Fawzân, p.614-615 - Et « Noûr 'ala ad-Darb » 1/87Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan - الشيخ صالح بن فوزان الفوزانcopié de science légiférée
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Par TawhidWaSunnah le 29 Mai 2014 à 18:23
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et ceux qui suivent la voie.
Question :
Quel est le jugement sur le fait de jeûner pendant le mois de Sha'bân ?
Réponse :
Jeûner pendant le mois de Sha'bân est une Sunna, de même qu'il est Sunna d'en jeûner la plus grande partie, au point que 'Aishah a dit :
Cheikh Mouhammad Ibn Salih Ibn ’Outheymine
« Je ne l'ai pas vu jeûner plus que pendant le mois de Sha'bân. »
(Al-Bukhârî)
En raison de ce hadith, il convient de beaucoup jeûner pendant le mois de Sha'bân.
Les savants ont dit : le jeûne du mois de Sha'bân est semblable aux prières surérogatoires accompagnant les prières obligatoires.
Il est semblable à une introduction au mois de Ramadhân et un acte surérogatoire accompagnant le mois de Ramadhân.
C'est pour cette raison que le jeûne est prescrit pendant le mois de Sha'bân.
De la même manière, le jeûne de six jours pendant le mois de Shawwâl a été prescrit, comme un acte surérogatoire avant et après l'acte obligatoire.
Le jeûne pendant le mois de Sha'bân contient un autre profit qui est d'établir et de préparer l'âme au jeûne, afin qu'elle soit prête à jeûner le mois de Ramadhân, et que son accomplissement lui soit aisé.Source : Fatâwâ Arkân Al-Islâm, n°443.
copié de salafs.com
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Par TawhidWaSunnah le 29 Mai 2014 à 18:15
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et ceux qui suivent la voie.
Pendant le mois de Cha'bân, le Prophète (sallallahu 'alayhi wa salam) enchaînait plusieurs jours de jeûne consécutifs, au point qu'on pensait qu'il ne rompait pas, si ce n'est qu'il ne jeûnait aucun mois complet en dehors de Ramadhân.
De même, il rompait le jeûne plusieurs jours consécutifs au point qu'on pensait qu'il ne jeûnait pas. Le
motif de l'enchaînement de plusieurs jours de jeûne ou de rupture, est qu'il observait un intérêt en cela, ainsi lorsque survenaient des jours où il était moins occupé, il jeûnait, alors que lorsque son temps était compté en raison du fait qu'il œuvrait pour les musulmans, il préférait rompre son jeûne et se consacrer à ses tâches plutôt qu'au jeûne.La preuve de cela est que son jeûne ou sa rupture ne survenait pas en des temps spécifiques ou en un mois particulier.
Et dans le cadre du mois de Cha'bân, il y multipliait les jours de jeûne, soit par considération envers le mois de Ramadhân, en faisant de ce jeûne une pratique semblable à la prière surérogatoire faite avant la prière obligatoire.
Ou encore le fait de s'exercer et de se mettre en condition pour le jeûne de Ramadhân qu'il n'abordait pas sans que l'âme n'y soit prédisposée. Certains ont également dit que cela était dû au fait que nombre de gens négligent le mois de Cha'bân en raison du fait qu'il se trouve entre deux mois éminents, que sont le mois de Rajab et Ramadhân.Il est dit dans Souboul as-Salâm : « Et il jeûnait sans doute pour l'ensemble de ces règles. »
C'est une preuve que son jeûne n'était pas fait en des moments spécifiques, et qu'il convient au musulman d'observer où se trouve l'intérêt dans son adoration, en donnant priorité à ce qui est le plus important et également à ce qui représente l'intérêt général, sans négliger le reste. L'organisation du temps et l'aménagement des œuvres est une chose à laquelle encourage la noble Législation. Le musulman doit diriger son âme et l'entraîner à l'obéissance à Allâh - Subhânahu wa Ta'âla - jusqu'à ce qu'elle y soit habituée et que l'adoration lui devienne aisée, après qu'elle ait été difficile et lourde. [1][1] Tawdhîh ul-Ahkâm min Bouloûgh al-Marâm du SHeikh 'Abdullâh al-Bassâm, 3/595-596
Source :http://www.manhajulhaqq.com / salafidunord
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Par TawhidWaSunnah le 29 Mai 2014 à 17:55
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et ceux qui suivent la voie.
Un mois auquel les gens sont insouciants...
Il y a plusieurs raisons à ce jeune et le prophète a évoqué parmi elles le fait que ce mois soit
coincé entre deux gigantesques mois, le mois sacré (Rajab) et le mois du Siyam
(Ramadan),fait que les gens ne s'occupent que de ces deux derniers et par conséquent ne
portent pas d'attention à Sha‘ban.
Et beaucoup de gens pensent que le jeune de Rajab est plus méritoire que celui de cha'ban car
c'est un mois sacré, et ce n'est pas ainsi !1
La parole du prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- « auquel les gens ne font pas
attention, entre Rajab et ramadan... » indique que ce qui est connu pour son mérite par
rapport au temps, à l'endroit, ou à la personne, il se peut qu'il y ait autre que lui qui est plus
méritoire et auquel les gens ne font pas attention ! Alors ils s'occupent de ce qui est connu,
célèbre 2 et ratent par conséquent le mérite de ce qui n'est pas connu chez eux.3
Le jeune avant ramadan et après est comme les prières après les prescrites
Le jeune de Sha‘ban est meilleur que le jeune des mois sacrés et le meilleur des jeunes
surérogatoires (Atatawou‘) c'est celui qui est proche de ramadan avant et après, et son statut
par rapport au jeune de ramadan est comme celui des "Sunan ar-Rawatib" avec les prières
obligatoires avant et après; et tout comme les "sunan arrawatib" elles complètent la déficience
(ou imperfection) des obligatoires (al-Fara’id).
C'est la même chose pour le jeune avant et après le ramadan et tout comme les "sunan ar-
Rawatib" sont plus méritoires que des prières surérogatoires "absolu" (atatawou‘ al
Moutlaq),et bien le jeune avant et après ramadan est meilleur que celui qui se situe loin de
celui-ci."
"Remplir"(imara) les moments d'inattention des gens par des actes d'obéissance
Il y a une indication qu'il est recommandable (isstihbab) de "remplir" les moments d'inattention des gens, tout comme un groupe de Salafs appréciaient le fait de vivifier le moment entre les deux ‘Icha4 en faisant des prières et ils disaient "c'est une heure d'inattention" (sa’ato ghafla) et c'est ainsi que dans le même sens il a été recommandé d'évoquer Allâh au marché car c'est une évocation (Dhikr) dans un lieu d'inattention,
et parmi les Fawa-id du fait de vivifier par les actes d'obéissance les heures d'inattention:
le fait que l'oeuvre est plus secrète, plus cachée(elle échappe à la vue) et ceci est meilleur pour
les Nawafil (actes surérogatoires),et surtout le jeune !
C'est un secret entre le serviteur et son seigneur, et c'est pour cela qu'il a été dit sur le siyam
qu'il n'y avait pas d'ostentation (Riya) avec, et il y avait des Salafs qui ont jeuné pendant des
années sans que personne ne le sache!
Il y en avait un qui sortait de chez lui au souk avec 2 Raghayif5, il les donnait en Sadaqa sur le
chemin et alors sa famille pensait qu'il les avait mangé6 et les gens du souk pensait qu'il avait
déjeuné chez lui !!
Et ils appréciaient pour le jeuneur de montrer ce qui peut cacher son jeune, d'après Ibn
Mass‘ud -qu’Allâh l’agrée- a dit : « Lorsque vous êtes au matin et que vous jeunez , alors
embaumez vous de dihan7 ».
Et Qatada -qu’Allâh l’agrée- a dit : « Il est recommandé pour le jeuneur, de
s'embaumer, jusqu'à que s'efface la poussière grise du jeune ».
Sha‘ban un mois pour s'entrainer
Il a aussi été évoqué comme sens pour le jeune de Sha‘ban que c'est comme un entrainement
pour celui de Ramadan, ainsi il n'entrera pas dans le jeune de ramadan avec difficultés et
peines mais plutôt il aura été entrainé avant et en aura pris l'habitude ,et il aura trouvé en
jeunant Sha‘ban la douceur et le plaisir du jeune et donc, entrera dans la mois de ramadan
avec force et tonus!
Sha‘ban introduction de ramadan
Vu que Sha‘ban est comme une introduction à Ramadan, alors ce mois comporte les mêmes
choses que lui comme jeune, lecture du coran, sadaqa ;
Salama Ibn Souhayl -qu’Allâh l’agrée- disait : « Le mois de Sha‘ban c'est le mois des
lecteurs - Shahrou Sha‘ban chahrou-l-qora’ » et Habib Ibn Thabit -qu’Allâh l’agrée- disait
lorsque Sha‘ban entrait : « C'est le mois des lecteurs ! » et ‘Amrou Ibn Qayss al-Moulai -
qu’Allâh l’agrée- fermait sa boutique et se consacrait à la lecture du coran !1 C'est à dire que le mois de Rajab n'est pas plus méritoire que celui de Sha‘ban.
2 C’est-à-dire le mois de Rajab.
3 C’est-à-dire le mois de Rajab.4 C’est-à-dire le Maghreb et al-‘Icha.
5 Sorte de galette de pain.
6 Car il était sorti avec.
7 Le Dihan c'est une pommade, un baume gras parfumé, pour dresser les cheveux et la barbe, comme ça il n'aura une belle apparence et n'aura pas l'air fatigué.Source : Latâif al-Ma’ârif fîmâ al-‘Âm min al-Wazhâif, page 251-252.
Par l’Imâm Ibn Rajab Al-Hanbalî
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