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Magnifique exemple de la miséricorde d'Allah
Ibn Al Qayyim رحمه الله :
Vide ta pensée et soucie-toi de ce qu’on t’impose d’accomplir.
Ne l’occupe pas par ce qui t’ai assuré, car la subsistance et le terme de ta vie sont joints et garantis.
Alors tant que ta vie durera, ta subsistance te viendra, et si Allah te ferme par Sa sagesse une de Ses voies, Il t’en ouvrira par Sa miséricorde une autre qui te sera plus bénéfique.
Ainsi donc médite l’état du fœtus :
sa nourriture, qu’est le sang, lui vient par une seule voie, celle du nombril.
Quand il sort du ventre de la mère et que cette voie s’arrête, Il lui en ouvre deux (les deux seins de la mère) et lui fait couler une meilleure et une plus délicieuse subsistance que la première.
Un lait pur et agréable.
Quand la période d’allaitement arrive à son terme par le sevrage, Il lui ouvre quatre voies plus complètes que les précédentes, deux nourritures et deux boissons.
Pour les nourritures, il s’agit des animaux et des plantes, les boissons parmi les eaux et les laits, et tout ce qu’on y ajoute comme bienfaits et délices.
Lors de sa mort ces quatre voies se terminent pour lui.
Mais Allah, purifié soit-Il, lui ouvre s’il fait partie des bienheureux, huit voies qui sont les huit portes du paradis, où il pourra y accéder par celle qu’il désire.
Ainsi est le Seigneur, purifié soit-Il.
Il ne prive une chose de cette vie d’ici-bas à Son serviteur croyant, sans lui octroyer une chose meilleure et plus bénéfique pour lui, ce qui n’est réservé qu’au croyant.
Allah éloigne de lui la chose basse et vile, qu’il n’agrée pas à son égard, pour lui donner à la place une chose plus haute et précieuse.
Le serviteur par l’ignorance de ses intérêts, ainsi que de la générosité de son seigneur, sa Sagesse et Sa douceur, ne connaît pas la grande différence entre ce qu’on lui a privé, et ce qui lui a été réservé.
Il est épris par ce qui est immédiat en dépit de sa bassesse, et peut désirant de ce qui touche l’au-delà malgré son élévation.
Source : Al Fawaid (57), de l’Imam Ibn Qayyim,
فرِّغ خاطرك للهمِّ بما أُمرت به ، ولا تشغله بما ضمن لك ؛ فإن الرزق والأجل قرينان مضمونان ، فما دام الأجل باقيا كان الرزق آتيا ، وإذا سد عليك بحكمته طريقا من طرقه ، فتح لك برحمته طريقا أنفع لك منه ؛ فتأمل حال الجنين : يأتيه غذاؤه وهو الدم ، من طريق واحدة وهو السرة ، فلما خرج من بطن الأم وانقطعت تلك الطريق ، فتح له طريقين اثنين ، وأجرى له فيهما رزقا أطيب وألذ من الأول : لبنا خالصا سائغا ، فإذا تمت مدة الرضاع وانقطعت الطريقان بالفطام ، فتح طرقا أربعة أكمل منها : طعامان وشرابان ؛ فالطعامان من الحيوان والنبات ، والشرابان من المياه والألبان ، وما يضاف اليهما من المنافع والملاذ ، فإذا مات انقطعت عنه هذه الطرق الأربعة ، لكنه سبحانه فتح له ـ إن كان سعيدا ـ طرقا ثمانية ، وهى أبواب الجنة الثمانية يدخل من أيها شاء ، فهكذا الرب سبحانه لا يمنع عبده المؤمن شيئا من الدنيا إلا ويؤتيه أفضل منه ، وأنفع له ، وليس ذلك لغير المؤمن ، فإنه يمنعه الحظ الأدني الخسيس ، ولا يرضي له به ، ليعطيه الحظ الأعلى النفيس ، والعبد لجهله بمصالح نفسه ، وجهله بكرم ربه وحكمته ولطفه ، لا يعرف التفاوت بين ما منع منه وبين ما ذخر له ، بل هو مولع بحب العاجل وإن كان دنيئا ، وبقلة الرغبة في الآجل وإن كان عليا .”
(الفوائد ، لابن القيم (57)
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