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Par TawhidWaSunnah le 20 Septembre 2014 à 16:22
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et ceux qui suivent la voie.
(2) Le fondement sur lequel est établie Al-Jamâ’ah sont les Compagnons de Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam), qu’Allah les agrée tous. Ils sont Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah, ainsi celui qui ne prend pas d’eux s’est égaré, a innové, et toute innovation est un égarement, et l’égarement et ses adeptes sont en Enfer. cUmar Ibn Al-Khattâb (RadiyAllahu'anhu) a dit : « Aucune excuse pour celui qui commet un égarement en pensant que c’est là la guidée, ni même pour celui qui délaisse la guidée en pensant que c’est un égarement. Les choses sont claires, la preuve a été établie, et il n’y a plus d’excuse. » [Al-Ibânah Al-Kubrâ (162)] Ceci car Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah a établi toute la religion qui a été clairement exposée aux gens, donc les gens doivent uniquement s’y conformer. »
(2) Je dis : Les Compagnons de Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam) sont le fondement de la voie des pieux prédécesseurs sur laquelle chemine Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah. Mais qui sont les Compagnons de Muhammad (salallahu ‘alayhi wasalam) ?
La réponse est que les Compagnons de Muhammad sont tous ceux qui l’ont accompagné, ne serait-ce qu’un court moment, ou l’ont rencontré, ne serait-ce qu’une fois. C’est là la définition du Compagnon. Les adeptes de la science du hadith ont dit que le Compagnon est celui qui a rencontré le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) en croyant en lui et qui est mort sur cette foi, même si cela est entrecoupé d’une période d’apostasie selon l’avis le plus juste des savants. Cette définition englobe celui qui, en âge de raison, a vu le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Il est donc nécessaire que celui que l’on nomme Compagnon ait cru qu’il était le Messager d’Allah lorsqu’il l’a rencontré. On exclut donc les jeunes enfants qu’on a apportés au Prophète à leur naissance pour qu’il frotte leur palais avec un bout de datte (Tahnîk), comme le fils de Abû Talhah, Muhammad Ibn Abî Bakr, et d’autres qui ne sont pas considérés comme des Compagnons.
Quant à l’avis disant que même si survient une période d’apostasie, cela ne le déchoit pas du titre de Compagnon, comme Al-Ash’âth Ibn Qays, Talîhah Al-Asadî, ‘Amr Ibn Ma’ad Yakrib, ‘Uyaynah Ibn Husn, et d’autres qui ont eu un sursaut après la mort du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) puis sont revenus à l’islam, et Allah les a rendus utiles dans les conquêtes, ainsi aucun n’a perdu le titre de Compagnon qui n’est perdu que par celui qui apostasie et meurt sur l’apostasie comme Ar-Rijâl Ibn ‘Anfûh Al-Hanafî qui attesta que Musaylimah était un prophète. Concernant les mérites des Compagnons, on trouve plusieurs versets parmi lesquels la Parole d’Allah : « Muhammad est le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant auprès d’Allah grâce et agrément. » [Al-Fath, v.29] ;
« Allah a accueilli le repentir du Prophète, des Muhâjirîn et des Ansâr qui l’ont suivi à un moment difficile, après que les cœurs d’un groupe d’entre eux étaient sur le point de dévier. Puis Il accueillit leur repentir car Il est Clément et Miséricordieux envers eux. » [At-Tawbah, v.117] ;
« D’autres parmi les bédouins, croient en Allah et au Jour dernier et voient ce qu’ils dépensent comme un moyen de se rapprocher d’Allah et que le Messager invoque (Allah) pour eux. Certes, cela les rapproche (d’Allah) et Allah les fera entrer sous Sa miséricorde. Allah est vraiment Pardonneur et Miséricordieux. Les premiers [croyants] parmi les Muhâjirîn et les Ansâr et ceux qui les ont suivis de la meilleure manière, Allah les agrée, et ils L’agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux où ils demeureront éternellement. Voilà l’immense succès ! » [At-Tawbah, v.99-100]
« Les pauvres parmi Al-Muhâjirîn qui ont été expulsés de leurs demeures et privés de leurs biens, cherchent une grâce et un agrément d’Allah, et ils secourent Allah et Son Messager. Ceux sont eux les véridiques. Et ceux qui se sont installés et ont cru avant eux, aiment ceux qui émigrent vers eux. Et ils ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [les Ansâr] ont reçu, et ils (leur) donnent, même s’ils sont dans le besoin. Et ceux qui se protègent contre leur propre avarice, sont ceux qui réussissent. Et ceux qui sont venus après eux disent : « Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi ; et ne place dans nos cœurs aucune rancœur contre ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Indulgent et Miséricordieux. » » [Al-Hashr, v.8-10]
Le Prophète (salallahu ‘alayhi wassalam) a ordonné d’honorer ses Compagnons et de suivre leurs traces et leur Sunna. Il dit dans le hadith de la division, en décrivant le groupe sauvé : « Ceux qui se conforment à ma voie et celle de mes Compagnons. » et dans le hadith de Al-‘Irbâd Ibn Sâriyah : « Attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des Califes bien guidés, mordez-y avec vos molaires, et prenez garde aux choses nouvelles [dans la religion], car toute chose nouvelle est une innovation, et toute innovation est un égarement. » [Sahîh Al-Jâmi’ (1/499)]
Ibn Batah rapporte dans Al-Ibânah Al-Kubrâ par de nombreuses chaînes de transmission que ‘Umar adressa un sermon à Al-Jâbiyah et dit : « Ô gens ! Je me tiens parmi vous comme le Messager d’Allah se tint parmi nous et dit : « Soyez bons envers mes Compagnons. » et sous une autre formulation : « Je vous recommande [de suivre et d’honorer] mes Compagnons, puis ceux qui les suivent, puis ceux qui les suivent ». Dans le récit des Banû Judhaymah, lorsque Khâlid Ibn Al-Walîd ordonna que l’on poursuive le combat, alors qu’eux disaient : « Nous embrassons l’islam » ‘Abd Ar-Rahmân Ibn ‘Awf le lui reprocha et il y eut des mots entre eux. Khâlid Ibn Al-Walîd dit à ‘Abd Ar-Rahmân Ibn ‘Awf : « Vous ne nous surpassez que de quelques jours en lesquels vous nous avez devancés. » ‘Abd Ar-Rahmân se plaignit alors de Khâlid Ibn Al-Walîd au Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) qui dit : « N’insultez aucun de mes Compagnons. Si l’un de vous faisait l’aumône de l’équivalent du mont Uhud en or, cela n’équivaudrait même pas un Mudd de leur aumône, ni même la moitié. » [Al-Bukhârî (3673)] et dans une version : « N’insultez pas mes Compagnons. Si l’un de vous faisait l’aumône de l’équivalent du mont Uhud en or, cela n’atteindrait même pas un Mudd de leur aumône, ni même la moitié. » Si le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit cela à un Compagnon dont l’islam fut postérieur à un autre, alors que dire d’autres qu’eux ?
Ce que nous venons de voir montre clairement que les Compagnons sont le fondement de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah, ainsi celui qui ne prend pas d’eux est considéré comme s’étant égaré. On peut mentionner pour preuve Al-Khawârij qui ont déclaré mécréants les Compagnons et n’ont pas pris d’eux la Sunna, c’est pourquoi ils se sont égarés. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) nous a informés que Al-Khawârij traversaient l’islam comme la flèche traverse la proie, qu’ils sont les pires hommes et créatures, et qu’ils sont les chiens de l’Enfer. Ceci uniquement car ils ont délaissé la Sunna portée par les Compagnons du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), et ainsi leur lecture du Coran ne leur fut d’aucune utilité, ni même leur nombreuses prières et adorations. Ils sont les chiens de l’Enfer et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit d’eux : « Si je les rencontrais, je les tuerais comme le peuple de cÂd. » [1] et dans une version : « comme le peuple de Thamûd. »
Quelle est la cause de l’égarement de Al-Khawârij ? La cause réside dans le fait qu’ils ont délaissé la deuxième des sources de la Législation, qu’ils ont déclaré mécréants ceux qui la portaient, qu’ils ont renié le mérite des Compagnons du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), qu’ils les ont jugé apostats et éternellement en Enfer. Ils ont été d’avis de la permission de se révolter contre les gouverneurs, donc ils se sont révoltés contre ‘Alî Ibn Abî Tâlib qui les a combattus jusqu’à tuer un grand nombre d’entre eux. Ainsi, celui qui cherche la guidée en dehors de ses sources, Allah l’égare.
Les sources de la Législation sont le Livre d’Allah et la Sunna de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), l’un ne va pas sans l’autre. Ainsi, on ne peut connaître les sens et objectifs du Coran qu’à travers la Sunna et la pratique des Compagnons. ‘Imrân Ibn Husayn a donné tort à celui qui lui dit : « Ne parle que de ce qui se trouve dans le Coran. » ‘Imrân Ibn Husayn lui répondit : « Tu es un sot ! As-tu vu dans le Coran que la prière du Dhuhr s’accomplissait en quatre unités de prière ; Al-Asr en quatre unités de prière sans rien prononcer à voix haute ; Al-Maghrib en trois unités de prière dans lesquelles tu récites à voix haute pour les deux premières et pas pour la dernière ; Al-‘Ishâ’ en quatre unités de prière dans lesquelles tu récites à voix haute pour les deux premières et pas pour les deux dernières ; et Al-Fajr en deux unités de prière à voix haute ? » [2] C'est-à-dire que la Sunna explique le Coran, et ceux qui ont transmis la Sunna sont les Compagnons du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam), donc c’est autour d’eux que gravitent la Sunna, ce sont eux qu’il faut suivre, ce sont eux les modèles, et nous devons suivre leur voie, leur chemin, et ce sur quoi ils étaient. Et celui qui ne fait pas cela s’est égaré et a innové.
L’imam Al-Barbahârî dit : « toute innovation est un égarement » c'est-à-dire que tout ce qui est innové dans la religion est un égarement, car par son innovation, l’innovateur tombe dans un des deux cas suivants :
1 – Soit il dit que l’islam a été complété et n’a besoin d’aucun ajout et d’aucun complément, et ainsi il témoigne contre lui-même de son égarement, car il aura fait entrer en la religion ce qui n’en fait pas partie.
2 – Soit il dit que la religion n’est pas complète, et c’est nécessairement le cas de tout innovateur, car c’est comme s’il signifiait que la religion est imparfaite et demande à être complétée. C’est là une critique à l’encontre du Coran et une accusation portée contre celui qui a transmis la Législation – que les éloges et le salut d’Allah soient sur lui – en disant qu’il a retiré une chose de la Législation ou qu’il en ignorait une chose. Cet innovateur prétend connaître ce que le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) ne savait pas, c’est pourquoi Mâlik dit : « Celui qui innove une chose en islam, en la considérant bonne, aura prétendu que Muhammad a trahi le Message, car Allah dit : « Aujourd’hui J’ai complété pour vous votre religion » [Al-Mâ’idah, v.3] ce qui ne faisait pas partie de la religion à ce moment n’en fera pas partie aujourd’hui. » [Al-I’tisâm (1/64)] Ainsi, nous voyons que toute innovation en islam est nommée égarement, car elle implique ces choses, et il est mentionné dans le hadith de Al-‘Irbâd Ibn Sâriyah : « Attachez-vous à ma Sunna et la Sunna des Califes bien guidés, mordez-y avec vos molaires, et prenez garde aux choses nouvelles [dans la religion], car toute chose nouvelle est une innovation, et toute innovation est un égarement. » et dans certaines versions : « et tout égarement est en Enfer » c’est pourquoi il dit : « et l’égarement et ses adeptes sont en Enfer. »
L’auteur dit : « ‘Umar Ibn Al-Khattâb dit : « Aucune excuse pour celui qui commet un égarement en pensant que c’est là la guidée, ni même pour celui qui délaisse la guidée en pensant que c’est un égarement. Les choses sont claires, la preuve a été établie, et il n’y a plus d’excuse. » C’est une parole éminente prononcée par un homme éminent, le deuxième Calife ‘Umar Ibn Al-Khattâb. Cela implique que celui qui commet un égarement en pensant que c’est là la guidée, ou que celui qui délaisse la guidée en pensant que c’est un égarement n’a pas d’excuse devant Allah, car ne commet cela que celui qui a été négligent dans la recherche de la vérité dans le Coran et la Sunna, ainsi il n’a aucune excuse. C’est pourquoi il dit : « Les choses sont claires » c'est-à-dire qu’elles ont été éclaircies par le Livre d’Allah, la Sunna du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) et les actes des Compagnons et la preuve a été exposée aux gens, en raison de la Parole d’Allah : « Afin qu’après la venue des messagers, les gens n’aient plus d’argument devant Allah » [An-Nisâ’, v.165]
Il n’y a plus d’excuse, et n’a donc plus d’excuse celui qui innove dans la religion, s’égare, ou ignore des règles après qu’Allah les ait exposées et éclaircies à travers Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) par ce qu’Il lui a révélé du Livre et de la Sunna.
Il dit : « Ceci car Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah a établi toute la religion qui a été clairement exposée aux gens, donc les gens doivent uniquement s’y conformer. »
Je dis : La croyance de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah est claire dans ses sources, liée à la Sunna et ses adeptes, ainsi celui à qui Allah veut du bien, Il lui donne une bonne connaissance de ces sources et lui facilite la compagnie de ceux qui portent cette croyance. Je désigne par là ceux qui portent la voie de Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah. Et celui à qui Allah veut du mal, Il lui facilite le chemin vers ce pour quoi il a été créé. Ainsi, celui qui est éduqué par les soufis pense que c’est cela la vérité, et ainsi il s’égare et égare les gens ; celui qui est éduqué par les adeptes de la croyance Jahmiyyah, grandit sur cela et fréquente ses adeptes pense que c’est cela la vérité, et ainsi il s’égare et égare les autres ; celui qui est éduqué par les adeptes de la pensée Mu’tazilah pense que c’est cela la Sunna, et ainsi il s’égare et égare les gens ; celui qui est éduqué par les adeptes de la croyance Ash’ariyyah pense que c’est cela la Sunna, et ainsi il s’égare et égare les gens ; celui qui est éduqué par les rafidites, chiites et ceux qui insultent et rabaissent les Compagnons du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) pense que c’est cela la vérité, et ainsi il s’égare et égare les gens. Mais les adeptes de ces passions trouvent nécessairement des failles dans leur croyance qui leur montrent la défectuosité de la voie qu’ils suivent dans la croyance. Il en est de même pour les adeptes de Al-Irjâ’, ou les adeptes des groupes contemporains qui s’attachent aux vertus et négligent les croyances afin que les gens pensent qu’ils sont sur la vérité en raison de ce qu’ils constatent chez eux d’attachement apparent [à l’islam]. Alors qu’en vérité, ils ont délaissé et se sont détournés du fondement de la croyance qu’est l’Unicité de l’adoration, ils l’ont dédaigné en l’attaquant et le rabaissant.
L’essentiel est que celui qui veut le salut doit s’attacher au Livre d’Allah, puis aux livres connus de la Sunna comme Sahîh Al-Bukhârî, Sahîh Muslim, les quatreSunan, Al-Musnad de l’imam Ahmad, et ce qui s’en suit parmi les livres de hadith. De même, ce qui rassemble les récits des pieux prédécesseurs Al-Musannaf de Ibn Abî Shaybah, ‘Abd Ar-Razzâq et Sa’îd Ibn Mansûr ; les livres traitant de la croyance comme At-Tawhîd de Ibn Khuzaymah, Ar-Radd ‘Alâ Al-Jahmiyyah de l’imam Ahmad, Kitâb As-Sunnah de ‘Abd Allah Ibn Ahmad, Ar-Radd ‘Alâ Al-Jahmiyyah de ‘Uthmân Ibn Sa’îd Ad-Dârimî, Sharh Usûl I’tiqâd Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah de Al-Lâlakâ’î, Al-Ibânah Al-Kubrâ de Ibn Batah, les ouvrages de Shaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah et Ibn Al-Qayyim, Muhammad ibn ‘Abd Al-Wahhâb, et d’autres livres encore. Ce sont là les ouvrages qui exposent la vérité.
Prends garde de glisser avec les adeptes des groupes déviants, en prenant leurs livres, en empruntant leur voie étroite, et en cheminant sur leur chemin tortueux. Prends garde, ô mon frère musulman, de prendre leurs livres car la vérité qu’ils contiennent est mélangée au faux, et la Sunna mêlée à l’innovation. Si tu veux une source limpide sans aucun trouble, attache-toi au Livre d’Allah, aux livres de la Sunna et des récits [des pieux prédécesseurs]. Emprunte la voie des adeptes des Textes qui prennent la science avec sa chaîne de transmission remontant jusqu’aux Compagnons du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) d’après leur Prophète, que les éloges et le salut d’Allah soient sur lui. De même ce qu’ils ont dit, car cela n’est pas contraire à la vérité sur laquelle ils sont.
Ainsi tu vois que la parole de l’auteur : « Ceci car Ahl As-Sunnah wa-l-Jamâ’ah a établi toute la religion qui a été clairement exposée aux gens, donc les gens doivent uniquement s’y conformer. » est une parole judicieuse et implique également que tu délaisses les ouvrages des adeptes de l’innovation si tu veux le salut de ta personne. Qu’Allah m’accorde, ainsi qu’à toi, d’accepter la vérité et de rejeter toute fausseté. Et c’est Allah qui accorde le succès.
[1] Al-Bukhârî (3344). Les hadiths concernant la description de Al-Khawârij sont très nombreux, parmi lesquels : « Bonne annonce à celui qui les tue ou est tué par eux. » Sahîh Abû Dâwud (4765). Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit également : « Ils sont les chiens de l’Enfer. » Sahîh Ibn Mâjah (p.76).
[2] Al-Ibânah Al-Kubrâ (1/232) mais la chaîne de transmission de ce récit est faible car elle comporte ‘Alî Ibn Zayd Ibn Jud’ân dont Al-Bukhârî et Abû Hâtim ont dit qu’il n’était pas à prendre en compte parmi les transmetteurs.
Source :L’islam est la Sunna, la Sunna est l’islamTraduit et publié par les salafis de l’Est
L’imam Al-Barbahârî/commentaires Shaykh An-Najmî
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Par TawhidWaSunnah le 17 Septembre 2014 à 15:42
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et ceux qui suivent la voie.
Question de Youssouf :
Assalam aleikoum, Je voudrais savoir l'interprétation du terme « Salafs » , Qu'Allah vous recompense pour ce superbe site !
Réponse :Les « Salafs » sont les Gens de la Sounna et du Consensus [Ahl As Sounna oua Al-Jama'a], ceux qui ont suivi le Prophète - bénédiction et salut d'Allah sur lui - d'entres les « Sahabas » - qu'Allah les agrées - et ceux qui les ont suivis sur la cette voie jusqu'au Jour du Jugement, cependant, quand le prophète (bénédiction et salut d'Allah sur lui ) a été interrogé sur le groupe victorieux, il dit (bénédiction et salut d'Allah sur lui ) :
« ils sont sur quoi je suis aujourd'hui et mes compagnons... ».
Et d'autres parmi les premiers savants des générations préférées d'entres les trois meilleurs siècles - qu'Allah les agrées - pour lesquelles le Prophète - prière et salut sur lui - à indiqué dans sa parole que tout le bien se trouvait dans ces trois générations :
« les meilleurs des hommes sont ceux de ma génération, puis ceux qui viennent après eux, puis ceux qui viennent après eux.
Ensuite succédera des générations de gens de qui l'un d'entre eux devra avancer son témoignage en prêtant serment.
Et son serment sera pour lui son témoignage. ».
(Rapporté par l'imam Ahmad dans sonMousnad, Al Boukhari et Mouslim).
Commission Permanente pour les Recherches Académiques et l'Ifta (consultation religieuse) en Arabie Saoudite
Comité permanent [des savants] de l'Ifta
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Par TawhidWaSunnah le 30 Mai 2014 à 17:23
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et ceux qui suivent la voie.
La question est de taille et mérite que tout le monde se la pose : suis-je salafi ? Suis-je réellement sur la voie des pieux prédécesseurs ? Si le nombre de musulmans augmente, louange à Allah, si le nombre de ceux qui se disent salafis augmente, qu’en est-il dans les faits, au jour le jour ? Malheureusement, il semble qu’au quotidien, on soit bien loin des prétentions de la langue. Que chacun de nous se pose cette question : suis-je sincère ? Suis-je sincère dans ma foi en Allah ? Suis-je sincère dans mon suivi du Prophète ? Suis-je sincère dans mon suivi des pieux prédécesseurs ? Mes actes reflètent-ils ce que je prétends être ?
Le parcours de la foi n’est pas un chemin facile et « le Paradis est entouré de désagréments. » et cette foi est mise à l’épreuve de la vie d’ici bas : « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de voir qui de vous accomplira les meilleures actions. » (Al-Mulk, v.5). Après l’allégresse de la découverte, après l’espoir amené par le changement, après avoir endossé une nouvelle apparence, après la fougue des débuts, que reste-t-il ? Lorsque la foi est mise à l’épreuve de la vie, du temps, des difficultés, du quotidien, que reste-t-il ? En quoi suis-je semblable aux pieux prédécesseurs jour après jour ?
Allah dit à propos de gens qui connaissaient pourtant mieux que les gens de notre époque les sens de la langue arabe et les implications des deux attestations de foi : « Les Bédouins ont dit : « Nous avons la foi. » Dis : « Vous n’avez pas encore la foi. Dites plutôt : « Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n’a pas encore pénétré vos cœurs. Et si vous obéissez à Allah et à Son messager, Il ne fera rien perdre de vos œuvres. » Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Les seuls vrais croyants sont ceux qui croient en Allah et en Son messager, et qui par la suite ne doutent point et luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques. Dis : « Est-ce vous qui apprendrez à Allah votre religion, alors qu’Allah sait tout ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre ? » Et Allah connaît toute chose.Ils te rappellent leur conversion à l’Islam comme si c’était une faveur de leur part. Dis : « Ne me rappelez pas votre conversion à l’Islam comme une faveur. Au contraire, c’est Allah qui vous a comblés d’une faveur en vous dirigeant vers la foi, si vous êtes véridiques. » Allah connaît les choses cachées dans les cieux et sur la terre et Allah sait parfaitement ce que vous faites. » (Al-Hujurât, v.14-18). Ces versets ne doivent-ils pas augmenter notre humilité et notre reconnaissance vis-à-vis d’Allah ? Ne doivent-ils pas accroître notre miséricorde envers ceux qui ne connaissent pas la vérité ?
Une des principales raisons au tassement suite à l’entrain des débuts est que cette fougue n’est pas fondée, ancrée. Allah connaît les raisons profondes qui poussent chacun de nous à prétendre l’islam et le suivi de la voie des pieux prédécesseurs, et cela appartient à Allah Seul. Seulement cette voie ne sort pas de nulle part, elle a ses fondements et ses règles qu’il faut chercher à connaître, et comme on dit : « Celui qui est privé des fondements ne parvient pas à l’objectif » L’islam repose sur des principes et l’approche des pieux prédécesseurs repose elle aussi sur des règles. C’est pourquoi nous aimerions proposer à nos frères et sœurs une série de traductions d’un livre écrit par shaykh Al-‘Ubaylân et commenté par shaykh Fawzân : Al-Isbâh fi Bayân Manhaj As-Salaf Fî At-Tarbiayh wa-l-Islâh, et dans ce livre l’auteur a réuni un ensemble de règles qui fondent la voie des pieux prédécesseurs. C’est un ouvrage hors pair dans lequel l’auteur a excellé en réunissant de manière concise ce qui était éparpillé à travers des centaines d’ouvrages, surtout les écrits de Shaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah et son élève Ibn Al-Qayyim. L’auteur expose des règles que l’on pense être connues mais auxquelles il intègre des propos très utiles, des règles méconnues de la plupart des gens, mais aussi des règles incomprises et mal appliquées sources de graves problèmes. Plus que de les apprendre et les mémoriser, il est important de les comprendre et de les intégrer à notre vie au quotidien, car c’est cela la science bénéfique, celle qui trouve un écho dans les actes du serviteur.
La Règle 1
La religion est basée sur deux grands fondements : la sincérité et le suivi du Prophète
Premièrement : la sincérité, en raison de la Parole d’Allah : « Qui est meilleur en religion que celui qui se soumet à Allah, tout en se conformant à la Loi révélée » (An-Nisâ’, v.125.)
« Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant un culte exclusif » (Al-Bayyinah, v.5.)
« Dis : « Il m’a été ordonné d’adorer Allah en Lui vouant un culte exclusif » (Az-Zumar, v.11)
Et en raison de la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Les actions ne valent que par leurs intentions. » (Al-Bukhârî (1) et Muslim (1907))
Deuxièmement : le suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), de sorte que l’œuvre soit en conformité avec sa législation, en raison de la Parole d’Allah :
« Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de voir qui de vous accomplira les meilleures actions. » (Al-Mulk, v.2)
Al-Fudayl Ibn cIyâd a dit : « Les meilleures actions, c’est-à-dire les plus sincères et les plus conformes. » On demanda : « Que signifie les plus sincères et les plus conformes ? » Il dit : « Ce qui est sincère est ce qui est accompli pour Allah, et ce qui est conforme est ce qui suit la Sunna. » (Tafsîr Al-Baghawî (8/176))
Allah dit : « Dis : « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi donc ; Allah vous aimera alors » (Âl cImrân, v.31)
Et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. » Et c’est là la formulation de Muslim. (Al-Bukhârî (2697) et Muslim (1718))
Les gens sont divisés en fonction de ces deux fondements en quatre groupes :
Premier groupe : Les adeptes de la sincérité envers l’Être adoré et du suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Ils sont ceux qui disent « C’est Toi seul que nous adorons » en toute vérité. Toutes leurs œuvres sont pour Allah, leurs paroles sont pour Allah, leurs dons sont pour Allah, leurs privations sont pour Allah, leur amour est pour Allah, leur haine est pour Allah, et tous leurs agissements apparents et cachés sont voués à la Face d’Allah Seul. Ils ne veulent en cela aucune récompense des gens et aucun remerciement, ils ne cherchent pas à être honorés, loués ou atteindre un rang dans leur cœur, ni même à fuir leurs blâmes. Au contraire, ils considèrent les gens comme les morts, ils ne peuvent leur apporter ni tort ni profit, ni vie ni mort ni résurrection. Ainsi, œuvrer pour les gens, en cherchant l’honneur et le rang auprès d’eux, en espérant le tort et le profit d’eux, n’émane jamais des instruits parmi eux, mais plutôt de ceux qui ignorent leur situation et ne connaissent pas leur Seigneur. Celui qui connaît les hommes leur accorde leur rang, et celui qui connaît Allah Lui consacre en toute sincérité ses œuvres, ses paroles, ses dons, ses privations, son amour, sa haine ; et personne n’œuvre pour une créature si ce n’est par ignorance d’Allah et des créatures. Sinon, celui qui connaît Allah et connaît les hommes donne priorité à sa relation avec Allah plutôt qu’avec les hommes.
De même, toutes leurs œuvres et leurs adorations sont en conformité avec l’ordre d’Allah, en ce qu’Il aime et agrée. Et l’œuvre qu’Allah n’accepte pas est celle qui est accomplie pour autre que Lui, alors qu’Il a éprouvé Ses serviteurs par la vie et la mort pour cela. Allah dit : « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver et de voir qui de vous accomplira les meilleures actions. » (Al-Mulk, v.2)
Il a fait de ce qui se trouve sur terre une parure afin de les éprouver et voir lequel d’entre eux accomplira les meilleures actions.
Al-Fudayl Ibn cIyâd a dit : « La meilleure œuvre est la plus sincère et la plus conforme. » Ils dirent : « Ô Abû cAlî ! Que signifie la plus sincère et la plus conforme ? » Il répondit : « Si l’œuvre est sincère mais n’est pas conforme, elle n’est pas acceptée ; si elle est conforme mais n’est pas sincère, elle n’est pas acceptée, et ce jusqu’à ce qu’elle soit sincère et conforme. Ce qui est sincère est ce qui est accompli pour Allah, et ce qui est conforme est ce qui suit la Sunna. » Et c’est ce qui est mentionné dans la Parole d’Allah : « Que celui qui espère rencontrer son Seigneur fasse donc de bonnes actions et n’associe rien ni personne dans l’adoration de son Seigneur. » (Al-Kahf, v.110)
« Qui est meilleur en religion que celui qui se soumet à Allah, tout en se conformant à la Loi révélée » (An-Nisâ’, v.125)
Ainsi, Allah n’accepte que l’œuvre qui est réalisée pour Son Seul Visage conformément à Son Ordre, et tout ce qui transgresse cela est rejeté à celui qui œuvre, on lui rejette ce dont il a le plus besoin comme de la poussière éparpillée. cÂ’ishah rapporte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Toute œuvre sur laquelle il n’y a pas notre ordre est rejetée. » Et toute œuvre qui n’est pas conforme à la voie du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) ne fait en réalité qu’éloigner d’Allah celui qui la pratique, car Allah ne doit être adoré que conformément à Son Ordre, et non en fonction des avis et des passions.
Deuxième groupe : Celui dont l’œuvre n’est ni sincère ni conforme. Ainsi, son acte n’est pas en conformité avec la Législation, et il n’est pas sincère envers l’Être adoré, comme les œuvres de ceux qui se parent pour les gens et cherchent à se faire voir d’eux par ce qu’Allah et Son Messager n’ont pas légiféré. Ils sont les pires des créatures et les plus détestés d’Allah, et ce sont eux qui méritent la plus grande part de la Parole d’Allah : « Ne pense point que ceux qui se réjouissent de ce qu’ils ont fait, et qui aiment être complimentés pour ce qu’ils n’ont pas fait, ne pense point donc, qu’ils trouveront une échappatoire au châtiment : ils auront certes un châtiment douloureux ! » (Âl cImrân, v.188)
Ils se réjouissent de ce qu’ils pratiquent comme innovation, égarement et polythéisme, et ils aiment être loués par l’attachement à la Sunna et la sincérité. Ce type de personne est répandu parmi ceux qui se réclament de la science, de la pauvreté et de l’adoration mais se sont écartés de la voie droite. Ils commettent des innovations, des égarements, tombent dans l’ostentation et la recherche de renommée, aiment être loués pour ce qu’ils ne pratiquent pas comme conformité, sincérité et science. Ils réunissent ainsi la Colère [d’Allah] et l’égarement.
Troisième groupe : Celui qui est sincère dans ses œuvres mais sans conformité, comme les adorateurs ignorants, ceux qui se réclament de la voie de l’ascétisme et de la pauvreté, et tous ceux qui adorent Allah sans se conformer à Son Ordre en pensant que cet acte d’adoration les rapproche d’Allah. Il en est ainsi de celui qui pense que l’écoute des sifflets et applaudissements rapproche d’Allah, que le fait de s’isoler en délaissant la prière du vendredi et la prière en congrégation rapproche d’Allah, que de jeûner le jour de la rupture du jeûne pour les gens rapproche d’Allah, et d’autres exemples de ce genre.
Quatrième groupe : Celui dont les œuvres sont conformes mais vouées à d’autres qu’Allah, comme les actes des ostentateurs, comme celui qui combat par ostentation, bravoure et courage, ou celui qui accomplit le pèlerinage ou lit le Coran afin de faire parler de lui. En apparence, leurs œuvres sont pieuses et légiférées mais elles ne sont pas pieuses, et ainsi elles ne sont pas acceptées : « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant un culte exclusif » (Al-Bayyinah, v.5)
Il n’a été ordonné à tout un chacun que d’adorer Allah conformément à ce qu’Il a ordonné, en toute sincérité pour Lui dans l’œuvre. Et ceux qui agissent ainsi, sont les adeptes de « C’est Toi Seul que nous adorons et de Toi Seul dont nous implorons l’aide. » (Madârij As-Sâlikîn de Ibn Al-Qayyim (1/83))
Shaykh Fawzân dit :
Louange à Allah Seigneur de l’univers. Qu’Allah couvre d’éloges et salue notre Prophète Muhammad, ainsi que sa famille et ses Compagnons. Ceci dit :
La divergence existe depuis longtemps entre les gens, les voies divergent, comme Allah dit : « Les gens formaient (à l’origine) une seule communauté. Puis, Allah envoya des prophètes comme annonciateurs et avertisseurs, et Il fit descendre avec eux le Livre contenant la vérité, pour juger les divergences entre les gens. Mais, ce sont ceux-là mêmes à qui il est parvenu qui divergèrent à son sujet, après que les preuves leur soient venues ! » (Al-Baqarah, v.213)
« Les gens ne formaient (à l’origine) qu’une seule communauté. Puis, ils divergèrent. » (Yûnus, v.19)
La divergence est donc ancienne parmi les hommes, mais par Sa miséricorde, Allah envoya les Messagers et révéla les Livres afin de juger des divergences entre les gens. Ainsi, la voie menant à Allah et la voie droite est unique et ne comporte aucune divergence : « Et voilà mon chemin, dans toute sa rectitude ; suivez-le donc et ne suivez pas les sentiers qui vous écarteraient de Sa voie. » (Al-Ancâm, v.153)
Quant aux écoles, aux avis et aux voies, ils sont très nombreux – c’est-à-dire ceux inventés par les hommes – et sont innombrables car chaque individu et chaque groupe invente une voie et une école qu’il suit. Mais la voie menant à Allah est unique, elle est la voie des prophètes du premier au dernier, le chemin de : « Ceux qu’Allah a comblés de Ses bienfaits parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quelle excellente compagnie que celle-là ! » (An-Nisâ’, v.69)
Allah dit : « Guide-nous sur la voie droite. » (Al-Fâtihah, v.6)
Cette voie et ce chemin demandent à être exposés, afin que les voies, les chemins, les écoles, les propos et les avis ne les trompent pas. Il est donc nécessaire d’exposer la voie droite et le chemin rectiligne, afin que puisse y cheminer celui pour qui Allah a voulu la guidée.
De tout temps, les gens ont eu besoin qu’on leur expose cette voie menant à Allah, ce sentier, ce chemin divin dont les fondements et règles sont au nombre de deux : la sincérité envers Allah, et le suivi du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Celui qui adopte ces deux caractéristiques en étant sincère envers Allah dans ses adorations, ses paroles, ses actes, son intention et ses objectifs, tout en suivant le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) dans son comportement, sa voie, ses adorations, aura emprunté cette voie droite. Cela est montré par de nombreux versets et hadiths. Parmi les versets, la Parole d’Allah : « Au contraire, quiconque se soumet à Allah Seul tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés. » (Al-Baqarah, v.112)
Sa Parole « Au contraire » est une réfutation des juifs et chrétiens qui ont dit : « N’entreront au Paradis que les juifs ou les chrétiens. » (Al-Baqarah, v.111)
Ils ont nié que d’autres en dehors des juifs ou chrétiens puissent entrer au Paradis, et Allah les réfuta en disant : « Au contraire » et c’est là une réponse à leur limitation et négation ; y entrera celui qui se soumet à Allah tout en faisant le bien, voilà celui qui entrera au Paradis. Quant à celui qui est sur autre que cela, il n’entrera pas au Paradis, même s’il prétend qu’il y entrera, ou prétend que seul lui y entrera. Quant à la Parole d’Allah : « se soumet à Allah » [litt : soumet son visage] elle signifie : celui qui est sincère envers Allah, car le sens du visage ici est la sincérité envers Allah et le sens de visage est qu’il n’a visé et cherché qu’Allah. Il a soumis son visage, c’est-à-dire que son objectif, son intention et sa visée étaient tournés vers Allah, et c’est là la première condition.
La deuxième condition est « tout en faisant le bien » c’est-à-dire en suivant le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), car aucune œuvre n’est acceptée, même si elle est sincère, tant qu’elle n’est pas conforme à la Sunna du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). [Si ce n’est pas le cas], elle est n’as acceptée auprès d’Allah, il faut donc se conformer à la voie du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) en cela.
[Le verset] « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer ALLAH, en Lui vouant un culte exclusif » (Al-Bayyinah, v.5) comporte également les deux conditions. Ainsi Sa Parole « Il ne leur a pourtant été ordonné que d’adorer ALLAH » est une preuve que la religion repose sur le Commandement et la Législation, et non sur les avis inventés par les gens ou créés par eux-mêmes. Au contraire, la religion repose sur le Commandement qui est l’Ordre d’Allah et l’ordre de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Ainsi, toute adoration qui n’a pas été ordonnée par Allah est vaine car c’est une innovation, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Quiconque accomplit un acte sur lequel il n’y a pas notre ordre verra son acte rejeté. » et il dit : « Toute innovation est un égarement. »
Quant à Sa Parole : « en LUI vouant un culte exclusif » c’est la deuxième condition qu’est la sincérité, afin que dans son intention, son objectif et son orientation il ne vise personne en dehors d’Allah. Au contraire, son objectif doit être tourné exclusivement vers Allah, et s’il y a quoi que ce soit pour autre qu’Allah, alors son œuvre est rejetée, même si elle est conforme à la Sunna, même si dans son œuvre il suit ce qui a été rapporté dans la Législation. Par exemple, si il prie, nul doute que la prière fait partie de la nature profonde de la religion, mais s’il prie par ostentation ou recherche de renommée, ou encore qu’il fasse l’aumône en cherchant à être loué et que les gens fassent ses éloges, ou qu’il combat pour qu’on loue sa bravoure ; toutes ces choses sont légiférées et inscrites dans la Législation, mais puisque son but en cela est d’associer à Allah, son œuvre est vaine, et il est parmi les habitants de l’Enfer.
La première règle sur laquelle il est obligatoire de cheminer est la sincérité envers Allah et le suivi du Messager (salallahu ‘alayhi wasalam). Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Les actions ne valent que par les intentions et chacun [ne sera rétribué] que selon ce qu'il a voulu. » Ce qui compte n’est donc pas l’apparence de l’acte, mais le but de celui qui l’accomplit. Si son objectif est voué en toute sincérité à Allah, et que l’acte est correct et conforme à la Sunna, c’est là l’œuvre pieuse. Mais s’il vise autre qu’Allah, alors son œuvre ne sera ni pieuse ni acceptée, c’est pourquoi il dit : « Celui qui émigre pour Allah et Son Messager, son émigration lui sera comptée pour Allah et Son Messager » C’est-à-dire celui dont l’émigration – qui compte parmi les meilleures des œuvres et consiste à quitter une terre de mécréance pour une terre d’islam, ainsi les gens quittent des terres de mécréance pour des terres d’islam mais leur objectifs diffèrent – consiste à fuir avec sa religion et à ne viser que la Face d’Allah, alors son émigration est valide et acceptée auprès d’Allah. Quant à celui qui émigre pour ce bas monde, afin d’obtenir des richesses et des biens, alors même si en apparence il a émigré pour Allah et Son Messager, son émigration ne lui sera comptée que vers ce quoi il a émigré : pour commercer ou pour épouser une femme. Son émigration lui sera comptée vers ce quoi il a émigré, même s’il s’est déplacé avec les Muhâjirîn, mais puisque son intention était pour autre qu’Allah, elle ne lui sera comptée que vers ce quoi il a émigré. Il ne sera donc pas considéré comme ayant émigré pour Allah et Son Messager, mais vers ce quoi il a visé, même s’il prétend le contraire et montre en apparence qu’il a émigré pour Allah et Son Messager. Ceci, car Allah connaît les desseins et les intentions, et Il est Celui qui rétribue les œuvres et donne à chacun selon ce qu’Il sait de ce que contient son cœur comme sincérité ou polythéisme.
Source : Al-Isbâh fi Bayân Manhaj As-Salaf Fî At-Tarbiayh wa-l-Islâh
Traduit et publié par les Salafis de l’Est
Copié de salafs.com
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Par TawhidWaSunnah le 22 Mai 2014 à 15:54
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et ceux qui suivent la voie.
Question :
Shaikh, j'ai une question concernant un homme qui a étudié avec les gens de l'innovation, dans une Université Islamique ou Collège avec les gens de l'innovation (Bid'a) ou du sectarisme (Hizbiya).
Puis, après cela il s'est repenti à Allah et il a abjuré de cette innovation et est devenu un homme de la Sunna et un Salafi.
Puis, il a commencé à appeler au Manhaj Salafi. Et lorsqu’il a été exposé (aux gens) qu'il y a des années ou il y a longtemps il était parmi les gens de l'innovation et qu'il avait étudié parmi eux, les gens ont commencé à parler sur lui et dire qu'il avait quelque chose de la Hizbiya chez lui et ainsi de suite, mais ils n'ont pas de preuve pour cela.
Et cet homme appelle ouvertement les gens au Manhaj Salafi et il apprend aux gens des livres d'Ahl Sunna. Et après qu'il se soit assis avec les gens de l'innovation, il a voyagé en Arabie Saoudite et s’est assis avec des savants comme Salih Al-Fawzan, Shaikh ' Abdul-'Aziz Aal As-Shaikh, le Mufti (d'Arabie Saoudite), 'Abdus-Salam Burjis et Shaikh Salih Aal As-Shaikh et un certain nombre des gens de science dans le Royaume. Après tout cela il est retourné en Amérique appelant à la Salafiya. Donc, devons-nous prendre de lui ce sur quoi il est maintenant ou devons-nous parler et avertir les gens contre lui parce qu’il était précédemment des gens de l'innovation ?
Réponse de Shaikh Ahmad :
Nous disons premièrement, nous disons à ces gens qui parlent sur cet homme parce qu'il était avec les gens de l'innovation et ils lui attribuent certaines choses, comme Al-Hizbiya, par exemple, nous leur disons ... si un mécréant accepte l’islam, (le Shaikh se répète) un mécréant accepte l’islam et devient bon dans son islam, apprend et appelle à Allah, prenez-vous la science de lui ou avertissez-vous contre lui parce qu'il était avec les mécréants ?
La réponse sans doute est que s'il apprend (la religion) et devient bon dans son islam (c'est-à-dire en le pratiquant bien) et que les gens de science témoignent pour lui qu'il a quelque connaissance, alors nous profitons de lui. De même l'homme qui était avec les gens de l'innovation et qui a arrêté de s’asseoir avec eux ets'attribue au Manhaj Salafi et y appelle, cet homme nous prenons la science de lui.
Parce que beaucoup des gens d'innovation, quand ils se sont repentis et sont retourné à la vérité, les Salaf ont pris (la science) d'eux.
Beaucoup des gens d'innovation, quand ils se sont repentis et sont retournés à la vérité, les Salaf prenaient d'eux (il l'a répété de nouveau) et ils les ont aimés et les ont mentionnés dans leurs livres et ils ont transmis leurs paroles et ils les ont défendus. Ainsi si une personne se repent de l'innovation et ses gens, c'est quelque chose qui contient une abondance de bien. Il est obligatoire pour nous de pas le rejeter, (il se répète) nous ne devons PAS le rejeter. Ceci est la première chose.
La deuxième chose est que cet homme qui était avec les gens de l'innovation, termine en étant avec les Salafis, nous disons que son attribution au Manhaj Salafi et son appel au Manhaj Salafi, doit être accepté de lui. Et s’il apparaît quelque chose d’évident dans ses paroles ou actions qui soient en accord avecl'innovation et la Hizbiya, alors - si cela devient apparemment clair, comme si on voit quelque chose de lui ou qu’on rapporte une de ses actions (qu'il a commis), qu'il appelle à l'innovation ou à la Hizbiya - alors avec ceci nous avertissons contre lui.
Cependant, (si cela est fait) avec de simples paroles sans aucune preuve, cela n'est pas permis(c'est-à-dire de parler sur lui dans ce cas). Ce n'est pas permis.
Il est obligatoire à la personne (qui parle sur un tel homme) de craindre Allah, le Puissant et Majestueux.Il ne doit pas avertir les gens à moins qu'il n'y ait quelque preuve qui montre que cet homme appelle à l'innovation ou à la Hizbiya.
Ainsi s'il y a quelque chose qui semble être incorrect et qu’une personne est un étudiant en science, c’est à dire une personne qui reconnaît ces questions (c'est-à-dire les déviances ou les erreurs) est un étudiant en science, alors il doit aller chez un savant et dire : « Que pensez-vous de quelqu'un qui fait ceci et ceci ? »
Et le savant clarifiera pour lui si c'est une innovation ou pas, ou si c'est parmi la Hizbiya ou pas.
Parce que certaines personnes pensent que certaines choses sont de la Hizbiya et elles ne sont pas vraiment de la Hizbiya et ils pensent que certaines choses sont des innovations et ce ne sont pas vraiment des innovations.
Ainsi, il faut revenir aux savants pour ce type de questions, qui est le Manhaj (la méthodologie) des Salaf. Revenir aux savants pour ce type d’affaires, qui est la méthodologie des Salaf.
Ainsi si vous dites :
« quelle est la preuve pour cela ? » Nous disons à cela qu'il est rapporté dans le Sahih Muslim que deux hommes sont venus à Ibn 'Umar (radhiallahu 'anhuma) et l’ont interrogé à propos de quelqu'un qui dit, ou plutôt quelqu'un qui parle (niant) sur le Qadr (le Décret d'Allah). Donc ils étaient incertains sur ce type d'homme, Ibn 'Umar (radhiallahu 'anhuma) leur a clarifiés que c'est une innovation.
Et de même l’imam Ahmad; la personne qui interroge avait l'habitude de venir à lui et dire :
« ô imam, quel est votre avis ou que dites-vous concernant quelqu'un qui dit ceci et ceci ? »
Parfois il disait : « C’est un hérétique », ou « Cette personne est un innovateur », ou parfois il disait, « Il n'y a aucun mal en cela. » Donc, la méthodologie des Salaf est d’attribuer ces questions aux savants. Aussi, la méthodologie des Salaf est d’accepter les paroles des savants dans le Jarh wa Ta'dil (la science de la critique et de l’éloge), (il répète) l'acceptation des paroles des savants dans le Jarh wa Ta'dil.
Cela signifie que l'on connaît certaines personnes aujourd'hui ou certains des petits Salafis– malheureusement - si un savant que l'on connaît pour sa science et sa piété et pour sa science du Jarh wa Ta'dil et que les savants le témoignent pour lui, s'il réplique à certaines personnes, quelques étudiants en science rejettent la parole de ce savant sans aucune preuve. Ils ne l'acceptent pas, en raison du Tahazzub (fanatisme partisan et partialité), donc ils tombent dans la Hizbiya.Donc soyez prudent sur ces deux choses. Est-ce clair ?
Abu Sumaya : Oui, c'est clair.
Article tiré du site assalafi.com
Source : Cassette enregistrée avec le Shaikh au Masjid As-Salaf-Salih, mardi après-midi le 15 octobre 2002. Disponible au Masjid As-Salaf-Salih.
Traduit par Abu Sumaya
Traduit en français par les salafis de l’Est
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Par TawhidWaSunnah le 27 Mars 2014 à 18:13
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et ceux qui suivent la voie.
Shaykh Rabee' ibn hâdi Al madkhali fait partie des grands savants de notre époque, sa science est connue et reconnue, c'est un savant que nous aimons et auquel nous sommes attaché cependant comme tout autre savant il n'est pas infaillible il peut voir juste ou se tromper, voici deux questions qui lui furent posées concernant l'appel à la voie des pieux prédécesseurs et les compréhensions erronées de l'islâm, certaines personnes ignorantes ou fanatiques accusent le shaykh de dureté excessive, de sectarisme etc... une fois encore on voit à travers les réponses qu'il va donner à ces deux questions que certes ce ne sont que des accusations fausses et mensongères et que le shaykh est rempli de miséricorde pour la communauté musulmane.
Qu'Allah le préserve lui et tous les gens de science et qu'Il nous fasse profiter de leur science, et leurs bons conseils tirés du Qurân et de la sunnah.
Question:
Comment devons-nous appeler les gens à la salafiyyah (la voie des pieux prédécesseurs) en particulier quand ils se sont attachés à certains prêcheurs du faux ?
Réponse :
Allah nous a établi une méthodologie pour appeler vers Lui. Allah a dit à son prophète salallahou 'alayhi wa sallam (traduction rapprochée du sens) :
" par la sagesse et la bonne exhortation appelle les gens au sentier de ton
Seigneur. Et discute avec eux de la meilleur des façons ".16/125
L'appel vers Allah s'effectue avec sagesse. Et la sagesse c'est la science, l'éclaircissement et la preuve. Donc tu appelles avec science, faisant preuve d'un bon comportement avec douceur et indulgence, les simples musulmans et les étudiants en science islamiques. Cependant les simples musulmans, les musulmans ordinaire sont ceux qui acceptent le plus et il se peut même qu'un d'entre eux accepte la vérité de ta part sans qu'il n'y ait besoin de débattre cependant si le besoin de débattre se présente, s'il a comme un blocage, s'il est dans l'erreur sur un point, dans ce cas discute avec lui de la meilleure des façons.
Comme nous dit Allah (traduction rapprochée du sens) :
"La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais (ce privilège) n'est donné qu'à ceux qui endurent et il n'est donné qu'au possesseur d'une grâce infinie" 41/34 .
Ainsi cette sagesse n'est donné qu'au possesseur d'une grâce infinie,
Question :
Certains jeunes sont dans le doute et ne savent pas comment agir ni qui suivre et sont ignorants du mal propagé par les sectes et les groupes (islamiques) quel serait votre conseil ?
Réponse :
Seule la science leur permettra de distinguer, de discerner entre la vérité et le faux, premièrement il doit purifier son intention pour Allah et s'imposer à lui même l'amour de la vérité, puis il doit rechercher la vérité et ne jamais s'affilier à qui que ce soit de manière fanatique que ce soit son père son frère ou n'importe qui d'autre. S'il accède à la vérité par les preuves et qu'il voit qu'elle est conforme à la pratique des grands imâms de cette communauté et conforme à la compréhension des pieux prédécesseurs qu'il s'en saisisse et qu'il y morde à pleine dents (molaires) et si par contre il apprend que telle ou telle chose est fausse qu'il la délaisse... quand bien même il contredit dans cela son père, ses ancêtres, ses professeurs, ses shouyoukh. il délaisse cette fausseté et il met en garde contre cette chose (pratique, pensée etc...) de la même manière que les Prophètes (sur eux la prière et la paix) qui vinrent avec la révélation pour mettre en garde contre le mal et les innovations, et les pires des choses sont les choses forgées (en religion).
Shayhk Rabee' Al Madkhaly
traduit par Ahloul Hadith
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