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    Louange à Allah, le Seigneur de l’Univers !

    Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, le sceau des prophètes, ainsi que sur ses proches, ses Compagnons et leurs fidèles successeurs . 

    Dans son excellent livre Salât Al-Jama'a, shaikh Sadlân expose quelques innovations courantes pendant la prière de tarawih.


    Nous en rapportons quelques unes, sans citer celles qui ne sont pas répandues chez nous.
    BUL020 Parmi les innovations répandues dans de nombreux pays, la parole  

    « ô vous qui êtes présents priez sur le prophète élu » ( Sallu ya hadhar 'ala an-nabi al-mukhtar) ou la parole « la prière de la nuit, qu'Allah vous récompense » (Salat al-qyam athabakumullah). Le fait de faire le tahlîl, le takbîr , la prière sur le prophète à voix haute toutes les deux raka'at.

    BUL020 Lire le qur'an en chantant (al-hân wa tatrîb) :ce qui signifie allonger exagérément les allongements et transformer les voyelles en lettres (comme font les muezzins lors d'appel à la prière, exemple :« Allah, ah, ah ah u akbar » cela transforme une voyelle en lettre et c'est interdit).

    L'imam Malik dit :« je n'aime pas que l'on récite en chantant, pendant Ramadhan et en dehors, car cela ressemble à la musique et amène à se moquer du Qur'an ».

    Abu Dhar rapporte,

    « j'ai entendu le prophète (salallahu' alayhi wasalam) mettre en garde sa communauté contre des gens qui prendront le Qur'an comme de la musique, et ils feront avancer un homme pour qu'il les dirige dans la prière, il ne sera pas le plus savant d'entre eux mais celui qui chante le mieux ».


    En faisant cela, ils ne cherchent pas à comprendre les sens du Qur'an, les ordres et interdictions, les promesses et les avertissements, les exemples (des peuples précédents) l'application des règles...

    Tout ce qu'ils cherchent c'est la douceur de la musique, la vibration de la voix, comme Allah dit en blâmant Quraysh (traduction rapprochée) : 

    « Leur prière auprès de la maison Sacrée n'est que sifflements et battements de mains »
    .

    Le Qur'an a été révélé pour qu'on médite sur ses versets et comprenne ses sens, Allah dit (traduction rapprochée) : 
    « Un Livre béni que Nous t'avons révélé, afin qu'ils méditent sur ses versets »
    .

    Il est interdit qu'il soit récité en chantant, d'une manière qui ressemble à la musique, car cela empêche le (vrai) recueillement et diminue la crainte.

    BUL020 L'imitation de certains lecteurs, si bien que sa préoccupation principale est d'embellir sa voix(afin de ressembler à ce lecteur connu) et d'attirer les gens vers lui.

    L'utilisation de micros et haut-parleurs afin d'attirer les prieurs dans cette mosquée.

    Si bien que les gens s'y pressent et qu'ils parcourent longues distances afin de pouvoir y prier, délaissant leurs moquées et la prière avec leurs voisins et les gens de leurs quartiers.

    BUL020 Les pleurs et le recueillement forcés (exagérés) pendant la récitation.

    Parmi les choses étonnantes qui se répandent dans les mosquées sont les pleurs des imams et des prieurs derrière lui, au point que certains pleurent juste en entendant la voix de l'imam, même s'il ne sait pas ce qui est récité.

    Tout cela fait partie des ruses de shaytan (le shaikh n'interdit pas les pleurs dans la prière,  hâsha, mais il met en garde contre ces pleurs qui ressemblent aux lamentations, où l'on entend les pleurs, alors que les salafs rapportent que les gens pleuraient parfois dans les rangs sans que leur voisin ne le sache).

    BUL020 Se déplacer pour les mosquées pendant ramadhan.

    Si les musulmans réfléchissaient à ce que cela implique comme choses mauvaises et comme délaissement de bonnes choses, une seule de ces raisons leur suffirait, parmi lesquelles :
      • certains vont dans des mosquées très éloignées perdant ainsi beaucoup de temps qu'il aurait pu consacrer à se rendre tôt dans sa mosquée, à être au premier rang, cela aurait meilleur pour lui.
    •  
      • (Comme tous se rendent au même endroit), il y a de la foule, et il peut lui arriver des choses (mauvaises) ou être en retard pour la prière.
    •  
      • En faisant cela il perd l'occasion de rencontrer ses voisins et les gens de sa mosquée.
    •  
      • En se réunissant dans une seule mosquée, cela peut amener l'ostentation et atteindre même l'imam qui voit tous ces gens se rassembler autour de lui.

    L'imam Ibnul-Qayim a rappelé parmi les preuves de la règle qui dit :

    « qu'il faut interdire toutes les choses qui peuvent amener à quelque chose d'illicite même si cette chose est permise en soi »


    Il dit : « point 54 : le Législateur a interdit à l'homme de délaisser la mosquée proche de lui pour se rendre à une autre, comme il est rapporté du prophète : 

    « Priez dans la mosquée qui vous est proche et ne la délaissez pas pour une autre plus éloignée »
    .

    L'imam Ibnul-Qayim dit aussi dans Al-'Ilâm :

    « Cela pour empêcher de s'éloigner des mosquées proches et préserver l'imam, mais si cet imam ne complète pas la prière ou est connu pour ses innovations ou sa perversité, alors il n'y a aucun mal à prier plus loin ».

    Muhammad ibn Bahr rapporte :

    « j'ai vu Abu 'Abdillah (l'imam Ahmad) pendant le mois de Ramadan, et Fadhl ibn Zyad est venu et il a prié devant l'imam Ahmad la prière de tarawih, et il avait une très belle voix. Alors les gens se sont rassemblés au point que la mosquée soit pleine. Alors l'imam Ahmad est sorti, il a monté les escaliers de la mosquée et il a regardé cet attroupement en disant : qu'est ce que cela !
    Vous laissez vos mosquées pour d'autres... celui qui est voisin d'une mosquée doit y prier. »


    Al-Hafidh Ibn Kathir dit :

    « Ce qui est voulu par la législation est l'embellissement de la voix dans la méditation du Qur'an, sa compréhension, la concentration, le recueillement, la soumission et l'obéissance.
    Quant aux voix des chansons innovées, qui sont là pour l'amusement et suivent les règles de la musique, le Qur'an en est loin et il est trop majestueux et important pour être récité ainsi. »


    BUL020 L'invocation de la fin de la récitation du Qur'an dans la prière.


    Certains imams exagèrent en cela, et écrivent des invocations comme des chansons ou de la prose, en pleurant, faisant pleurer, se recueillant, changeant leur voix d'une manière qui n'était pas la leur dans la récitation du Qur'an qui si il avait été révélé sur une montagne elle se serait effondrée par crainte d'Allah (c'est-à-dire que tout ce qu'ils font comme pleurs et crainte dans la du'a ils ne le font pas en lisant le Qur'an).

    Alors qu'il n'y a aucune preuve authentique sur le fait de faire du'a à la fin de la récitation du Qur'an dans la prière, ni du prophète (salallahu' alayhi wasalam), ni des califes bien guidés.

    Ils ont pris cela des actes des salafs qui le faisaient en dehors la prière, et du fait que l'on peut invoquer de manière générale...

    (En plus) ces invocations sont très longues, alors que s'ils avaient fait dans la prière quelques invocations courtes et générales et qu'ils avaient invoquaient en dehors de la prière comme l'ont fait certains salafs cela aurait été mieux.

    Encore qu'il est meilleur de laisser ces deux choses et de rester sur ce sur quoi étaient les salafs de cette communauté parmi les compagnons et ceux qui les ont suivi dans l'excellence.

    Source :  Salât Al-Jamâ'a : hukmuha wa ahkâmuha (p.86-92) - صلاة الجماعة حكمها وأحكامها 

    copié de salafs.com

    Cheikh Salih Ibn Ghânim As-Sadlân - الشيخ صالح بن غانم السدلان
     
     copié de 3ilm char3i-La science légiférée 
     
     
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  • Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et  ceux qui suivent la voie.

     

    Ramadan

     

    Voici un audio arabe/français du Shaykh Sâlih Al-Fawzân  dans lequel il délivre des précieux conseils concernant le mois béni de Ramadhân et comment nous devons le passer, à ces belles paroles du shaykh Sâlih nous avons rajouté par la grâce d'Allah quelques points bénéfiques tirés des cours du Shaykh 'Abdir-Razzâq qu'Allah les préserve tous deux ainsi que l'ensemble des savants de la sunnah.

      L'audio MP3 ici

     

    • Traduit par http://daralhadith-sh.com/
    • Adapté pour l'audio et complété par votre frère Abu-Maryam (qu'Allah lui pardonne et le guide)
    • Récitation coranique de Khaleefa at-Tunaijî

     Source: audio-sunnah.com

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  • Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et  ceux qui suivent la voie.

     

    D’après Abû Huraïra -qu’Allah l’agrée-, le Prophète a dit -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- :
    « Allah dit : « Le fils d’Adam aura pour ses bonnes oeuvres une récompense qui en vaut
    dix et pouvant aller jusqu’à sept cents fois plus à part le Jeûne qui est à Moi, et dont la
    récompense M’appartient. Le jeûneur a délaissé pour Moi plaisir, nourriture, et
    boisson. Le jeûneur a deux joies : la joie de rompre son jeûne et la joie de rencontrer
    Son Seigneur. L’haleine d’un jeûneur est meilleure auprès d’Allah que l’odeur du
    musc. » » [Rapporté par al-Bukhârî et Muslim.]

    Allah a fait exception du jeûne concernant les actions dont la récompense est multipliée : chaque oeuvre est multipliée par dix et peut augmenter sept cents fois plus à l’exception du jeûne dont l’ampleur de la récompense n’est pas contenue dans ce nombre. Allah n’a toutefois fixé aucune limite à l’énorme récompense qu’Il a réservée à cette adoration ; le jeûne est une forme d’endurance. Or, Allah dit :

    « Allah rétribue les patients sans compter. » [Les groupes ; 10]

    C’est pourquoi, selon un Hadith, le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- a qualifié le
    jeûne de patience. Dans un autre Propos, il a dit -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- : « le jeûne,
    c’est la moitié de la patience. »[Rapporté par at-Tirmidhî.]

    Il faut savoir que la patience se vérifie à trois niveaux : il faut endurer en effet les obligations
    du Seigneur, endurer face à Ses interdictions, et endurer face au destin. La patience, à ses trois
    niveaux, est contenue dans le jeûne (Siyâm). Celui-ci requiert de supporter à la fois les
    obligations d’Allah, Ses interdictions qui s’incarnent dans les envies du jeûneur, la douleur de
    la faim et de la soif, et la faiblesse du corps et de l’esprit. Cette douleur est le fruit des oeuvres
    pieuses à l’origine de la récompense du jeûneur.

    Sache que certains moyens permettent de multiplier la récompense des oeuvres. Ceux-ci sont
    parfois liés aux différents lieux où sont consacrées certaines oeuvres à l’exemple des Lieux
    saints. Ainsi, les prières sont multipliées dans les deux Mosquées de la Mecque et de Médine
    comme le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- l’indique : « Une prière dans ma
    Mosquée vaut mieux que mille prières dans toute autre mosquée à l’exception de la
    Mosquée Sacrée. » [Rapporté par al-Bukhârî et Muslim.]

    D’autres fois, ils sont liés à certaines périodes comme le mois de Ramadhan et les dix premiers jours de Dhû l-Hidja comme le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- le souligne :

    « Quiconque y consacre une action parmi les bonnes actions, il est comme celui qui s’adonne à une obligation les autres mois. Quiconque s’adonne à une obligation durant ses jours, il est comme celui qui s’adonne à soixante-dix obligations les autres mois. »

    Si l’on sait que le Siyâm en lui-même vaut plus au niveau de la récompense que les autres
    bonnes actions, il faut savoir que le mois de Ramadhan vaut bien plus à ce niveau que les
    autres jours de jeûne grâce aux vertus liées à sa période. D’autant plus que le jeûne de  manière générale constitue l’un des piliers de l’Islam qu’Allah a prescrit à Ses serviteurs et
    sur lesquels cette religion est fondée.

    Allah a affilié le jeûne à Lui-même indépendamment des autres adorations en ces termes : « à
    part le jeûne qui est à Moi » ; les légistes et d’autres savants ont fait de nombreux
    commentaires sur le sens de ces paroles et ont avancé un certain nombre d’hypothèses pour
    les expliquer. Deux d’entre elles méritent toutefois une meilleure attention :

    Premièrement : Le jeûne consiste à sacrifier les envies de l’âme et les passions originelles
    qui sont les penchants qu’Allah a insufflés à l’homme. Aucune autre adoration n’est en
    mesure de remplir cette fonction. Il incombe durant l’état de sacralisation, il est vrai de
    renoncer aux rapports sexuels et à ses prémices telles que les parfums, mais il n’est pas
    interdit pour autant de jouir des autres besoins naturels tels que boire et manger. Cela est aussi
    vrai pour l’I‘tikâf (retraite spirituelle) bien qu’il soit malgré tout lié au Siyâm. Au moment de
    la prière notamment, le fidèle doit délaisser toutes ses envies naturelles, cependant cette
    période est tellement courte qu’elle ne peut engendrer la faim et la soif. Celui dont l’esprit est
    absorbé par un plat quelconque doit même satisfaire son envie avant d’entamer sa prière.
    C’est pourquoi, il faut manger avant de prier.

    En revanche, comme le jeûne s’étend sur toute la journée il va forcément provoquer la faim.
    Dès lors, le jeûneur ressent le besoin impérieux de manger surtout en été où les journées sont
    longues et torrides. C’est pourquoi, comme le rapportent certaines annales, le jeûne en été fait
    partie intégrante de la foi. Le Messager d’Allah -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- faisait le
    jeûne du Ramadhan au cours de ses voyages sous la chaleur torride de l’été indépendamment
    de ses Compagnons comme le confirme Abû Dardâ -qu’Allah l’agrée-. Arrivé à al ‘Arj en
    effet, il avait tellement chaud et soif qu’il se versait de l’eau sur la tête, car il jeûnait. Se priver
    pour Allah d’une chose qui est disponible, alors que personne n’est au courant en dehors du
    Seigneur, c’est la preuve formelle de la véracité de la foi. Le jeûneur a conscience d’avoir un
    Seigneur qui l’observe dans ses moments les plus intimes. Celui-ci lui interdit de succomber
    au coeur de l’intimité à ses désirs les plus naturels. Il se fait un devoir d’obéir à Son Seigneur,
    de se soumettre à Ses ordres, et de s’éloigner de Ses interdits par crainte de subir Son
    châtiment, et par espoir de gagner Sa récompense. Allah va donc le récompenser pour cette
    action qu’Il se réserve à Lui-même d’entre toutes les actions. C’est pourquoi, Il a déclaré
    ensuite : « Il a délaissé pour Moi plaisir, nourriture, et boisson. »

    Lorsque le croyant en état de jeûne prend conscience que la satisfaction de Son Maître se
    confine dans la privation de ses plaisirs, il privilégie alors la satisfaction de Son Maître à ses
    propres plaisirs. Il trouve ainsi un plaisir à sacrifier ses plaisirs pour Lui plaire, car il est
    fermement convaincu qu’Il l’observe à tout moment. Il sait pertinemment que Sa récompense
    et Son châtiment sont bien plus élevés que la simple jouissance de manger à l’insu des autres ;
    il sacrifie ainsi les passions de son âme pour plaire à Son Seigneur. Il serait plus pénible au
    croyant de trahir son engagement en cachette que de se voir cribler de coups. Tel est le signe
    révélateur de la foi. Autrement dit, le croyant déteste succomber aux jouissances qu’il
    affectionne. Ainsi, son plaisir dépend de l’agrément de Son Maître, même au dépend de ses
    passions. En parallèle, une certaine douleur l’éloigne des actes que Son Maître déteste quand
    bien même ses passions les lui commanderaient comme il est dit :


    Son châtiment pour toi est velouté
    Sa distance pour toi est proximité
    Toi, tu es comme mon âme

    Tu es même bien plus aimé
    Il me suffit pour mon amour
    D’aimer ce que tu as aimé


    Deuxièmement : le Siyâm est un secret entre le serviteur et Son Seigneur que nul ne peut
    percer, car il est formé par une intention intérieure que personne ne peut découvrir en dehors
    d’Allah. De plus, le jeûneur se prive de satisfaire certaines envies qui en général
    s’assouvissent à l’insu des gens. Cela explique pourquoi il est dit que les anges ne l’inscrivent
    pas. Il est dit aussi, ce qui peut revenir à la première hypothèse, que celui-ci n’est porté par
    aucune ostentation. Celui en effet qui délaisse les appétits de son âme pour Dieu de sorte que
    personne ne le sache en dehors de Celui qui lui impose Ses Lois (à travers les interdictions et
    les obligations), aura véritablement éprouvé sa foi. Allah aime que Ses serviteurs se
    comportent envers Lui avec discrétion. Les gens qui l’aiment, aiment également se comporter
    discrètement envers Lui de sorte que personne ne puisse avoir accès à leurs oeuvres en dehors
    de Lui. Certains voudraient même avoir l’opportunité de Lui vouer une action sans que les
    anges scribes ne s’en rendent compte. Quelqu’un a avoué après avoir été trahi dans son
    intimité : « La vie m’importait lorsque nous avions des relations secrètes entre Lui et moi. » Il
    a ensuite souhaité mourir, et il s’est vu exaucer son voeu.(1) Les bien-aimés d’Allah sont jaloux
    de faire découvrir aux jaloux les secrets qu’ils gardent entre eux et Lui, ceux qu’Il aime et qui
    L’aiment.

    Ne propage pas le secret gardé, car moi je suis jaloux de citer mes bien-aimés aux amis
    Se dévouer à Allah en délaissant les appétits de l’âme qui s’incarnent dans les boissons, les
    nourritures, et les relations sexuelles confère un certain nombre d’avantages :

    Cette privation permet entre autres de brider son âme, car en apaisant sa faim et sa soif, et en
    ayant des contacts avec les femmes, l’individu a tendance à s’oublier (ou à se laisser aller) et à
    devenir fougueux. Elle permet également au coeur de se recueillir dans la méditation et
    l’évocation d’Allah, car en se soumettant à ses passions, l’individu risque d’endurcir son coeur
    et le rendre aveugle. Cette situation forme un rempart à la méditation et à l’évocation d’Allah
    sans compter qu’elle génère l’oubli. Quand le ventre se vide de boisson et de nourriture, le
    coeur s’illumine et s’attendrit inévitablement. Il se libère de sa dureté pour s’enfermer dans la
    méditation et l’invocation. Cette privation en outre permet aux riches de se rendre compte
    qu’Allah les a comblés de Ses faveurs en mettant à leur disposition ce qu’Il a privé à bon
    nombre de gens pauvres. Ils jouissent d’un excédent de boissons, de nourritures, et d’épouses
    auquel il leur est difficile de renoncer, ne serait-ce qu’une courte période. Ce sacrifice leur
    rappelle forcément que certains en sont démunis en permanence. Ils ne peuvent que remercier
    leur Seigneur qui leur a fait la grâce de les avoir rendus riches. Cette expérience va également
    les porter à la clémence envers leurs frères indigents en compatissant à leur détresse dans la
    mesure du possible.

    Le jeûne notamment réduit la circulation du sang qui sert de conduit à Satan dans le corps
    humain. Le diable circule en effet dans les veines de l’être humain tout comme le sang. Le
    jeûne permet donc d’entraver les insufflations du diable. Il sert à briser les remparts des
    passions et de la colère. C’est pourquoi, le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- a
    considéré le jeûne comme un rempart aux envies sexuelles.

    Sache qu’il ne suffit pas pour se vouer entièrement à Allah en état de jeûne, de se priver des
    plaisirs qui sont licites en temps normal, mais il faut de surcroît renoncer aux péchés qui sont
    interdits en permanence comme le fait de mentir, d’être injuste, de causer du tort à autrui au
    niveau du sang, de l’honneur et de l’argent. C’est pourquoi, le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi
    wa sallam- affirme : « Allah n’a pas besoin que se prive de manger et de boire quiconque
    ne veut pas délaisser la calomnie, ses effets, et les mauvais comportements. » [Rapporté
    par al-Bukhârî.]

    Certains anciens assument : « Le plus bas degré du jeûne, c’est de se priver de boissons et
    de nourritures. »

    Dans ce registre Jâbir -qu’Allah l’agrée- a dit : « Quand tu jeûnes, tes oreilles, tes yeux, et
    ta langue doivent jeûner (s’abstenir) de mentir, et de faire des péchés. Ne fais pas de mal
    au voisin, et sois serein et respectueux toute la journée. Fais en sorte que les jours où tu
    jeûnes soient différents de ceux où tu ne jeûnes pas. »


    Si mon ouïe je n’ai pas retenu
    Ni baissé la vue ou ma langue gardé
    Je n’aurais de mon jeûne que la soif et la faim
    Et aurait jeûné un jour sans avoir jeûné


    Le secret de cette équation, c’est qu’il n’est pas possible de se dévouer à Allah à travers la
    privation des plaisirs licites dans le but de parvenir à la plénitude, sans se priver avant tout des
    plaisirs interdits. À la fois commettre des péchés et s’abstenir des jouissances licites équivaut
    à se consacrer à des actions volontaires au dépend de ses obligations. Le jeûne somme toute
    reste valable aux yeux de la majorité des savants si bien qu’il ne faut pas le refaire. Un péché
    quelconque ne peut en tout état de cause véritablement altérer un acte d’adoration dans la
    mesure où celui-ci n’est pas directement lié à l’adoration en question. Tel est donc l’argument
    sur lequel l’opinion de la majorité des savants est fondée.

    D’après el Musnad de l’Imam Ahmed -qu’Allâh lui fasse Miséricorde-, à l’époque du
    Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam-, deux femmes en état de jeûne faillirent mourir de
    soif. Quand cette affaire fut soulevée au Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam-, il s’est
    détourné. Mais ces deux femmes furent à nouveau évoquées en sa présence. Il décida alors de
    les faire demander et une fois devant lui, il leur ordonna de vomir. Celles-ci vomirent dans un
    pot du sang mélangé avec du pus, de la sanie, et de la chair fraîche. Le Prophète -sallâ l-Lahû
    ‘aleyhi wa sallam- s’est dès lors exclamé : « Ces deux femmes se sont abstenues de
    consommer des choses qu’Allah a rendues licites, mais elles se sont rassasiées de choses
    qu’Il a défendu de consommer ; l’une venait s’asseoir chez l’autre pour manger la chair
    des gens. »

    Le jeûneur a deux joies : la joie de rompre son jeûne et la joie de rencontrer Son Seigneur.
    Concernant la première joie, l’homme par nature est attiré vers les éléments qui satisfont ses
    besoins naturels de nourriture, de boisson, et de rapports sexuels. S’il en est privé à un
    moment donné, et qu’il peut en jouir à nouveau, il éprouvera la joie de retrouver disponible ce
    qui lui fut momentanément interdit ; et cela d’autant plus que le besoin pressent se faisait
    ressentir. Le sentiment de joie se provoque ainsi naturellement. Si l’on sait qu’Allah aime ce
    sentiment, il devient évident qu’il est tout à fait légitime au regard de la Loi. Le jeûneur
    éprouve ce même sentiment au moment de mettre fin à son abstinence. Allah interdit la
    journée aux fidèles de satisfaire certaines jouissances qu’Il autorise pendant la nuit. Le mieux, c’est de les satisfaire aux deux extrémités de la nuit. Allah aime que Ses serviteurs se précipitent à manger le soir, et Il prie Lui et Ses anges sur les fidèles qui prennent un repas juste avant l’aurore.

    Le jeûneur sacrifie donc ses plaisirs la journée pour plaire au Seigneur à travers sa dévotion et
    son obéissance, mais il se précipite de les retrouver la nuit, poussé par cette même dévotion et
    cette même obéissance. D’une part, il s’en prive pour obéir à Son Seigneur et d’autre part il
    les retrouve pour Lui obéir aussi. Manger devient ainsi une dévotion. C’est la raison pour
    laquelle il n’est pas permis de jeûner sans interruption. Le jeûneur qui se précipite à prendre
    son repas au cours duquel il mange, il boit, et remercie Son Maître, et tout cela par dévotion
    envers Lui, peut espérer le pardon et l’agrément d’Allah. Il est d’ailleurs plus à même de se
    voir exaucer ses voeux (dans le sens d’invocation) à ce moment précis comme le signifie le
    Hadith : « Au moment de manger, il est offert au jeûneur de faire un voeu qui ne peut
    être refusé. »

    Si qui plus est, il voit dans la nourriture un moyen de reprendre des forces dans le but de prier
    la nuit et de poursuivre son jeûne le lendemain, il sera rétribué pour sa bonne intention. En
    outre, dormir la nuit ou faire la sieste la journée toujours dans le but d’être en forme pour
    affronter les bonnes oeuvres, devient une véritable dévotion. En fait, le jeûneur est, jour et
    nuit, en état d’adoration et ses voeux lui sont sans cesse exaucés (aussi bien avant qu’après
    manger). Le jour, il patiente en jeûnant et la nuit il remercie en mangeant. Si l’on comprend
    ces subtilités, on se rendra compte que la joie du jeûneur n’est pas confinée dans quelques
    aliments. S’il garde à l’esprit les notions que nous avons indiquées, il se sentira toucher par la
    Grâce divine, et sera directement concerné par le Verset :

    « Dis : de la Grâce d’Allah et de Sa Miséricorde, qu’ils s’en réjouissent ; cela vaut mieux
    pour eux que leurs richesses accumulées. »
    [Yûnas ; 58]

    Or, ce discours est valable dans un cadre licite. Rompre le jeûne avec des éléments interdits,
    équivaut à s’abstenir de consommer une nourriture licite pour en définitive se rassasier avec
    des éléments illicites ; ses invocations ne peuvent ainsi être exaucées comme le confirme le
    Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- en parlant de la personne ayant fait un long voyage :
    « Il tend ses mains au ciel en disant : « Seigneur ! Seigneur ! » Alors que sa nourriture
    est illicite, que sa boisson est illicite, que son habit est illicite, et qu’il se nourrit de choses
    illicites. Comment peut-il ainsi se voir exaucer ! » [Rapporté par Muslim.]

    Quant à la joie de rencontrer Son Seigneur, elle correspond à la rétribution que le jeûneur
    conserve auprès d’Allah et qu’il retrouve au moment où il en a le plus besoin comme
    l’affirme le Très-Haut :

    « Tout bien que vous avancez pour vous-mêmes, vous le retrouverez auprès d’Allah ;
    cela vaut mieux pour vous et aura de meilleures conséquences. »
    [L’enveloppé sous son manteau ; 20]

    Sufiân ibn ‘Uaïyna -qu’Allâh l’agrée- a souligné à cet effet : « La récompense du jeûneur
    ne peut s’envoler en pure perte. Allah la conserve plutôt auprès de Lui jusqu’au jour où
    elle lui permettra de rentrer au Paradis. Les jours sont des réserves à la disposition des
    hommes, qu’ils remplissent de leurs bonnes et mauvaises actions en vue de les conserver.Ces réserves seront rouvertes le Jour de la Résurrection : les pieux y trouveront la fierté et l’honneur tandis que les pervers y découvriront leur perte et le regret. »

    Les jeûneurs se répartissent en deux catégories :

    Premièrement : une partie d’entre eux se privent des boissons, des nourritures, et des
    jouissances en vue de plaire à Allah et dans l’espoir de trouver auprès de Lui en retour, le
    Paradis. Avec une telle transaction, la personne trouvera un Dieu qui ne néglige nullement la
    récompense des bonnes oeuvres. Il ne peut décevoir quiconque ayant traité avec Lui, mais Il
    permet plutôt d’acquérir les gains les plus inespérés. Le Messager d’Allah -sallâ l-Lahû
    ‘aleyhi wa sallam- a fait savoir à quelqu’un à ce sujet : « Tu ne sacrifies pas une chose pour
    Allah par crainte envers Lui, sans qu’Il ne te le rende en mieux. » [Rapporté par Ahmed.]
    Ainsi, femmes, boissons, et nourritures seront autant disponibles au jeûneur au Paradis
    qu’Allah en aura décidé. Selon certains anciens : « le Jour des Comptes, il sera installé
    pour les grands jeûneurs une nappe sur laquelle ils se rassasieront tandis que les autres
    hommes se feront juger.
    « Seigneur ! S’écrieront ces derniers, ils mangent tranquillement alors que nous sommes
    en train de rendre des comptes ?
    - À chaque fois qu’ils jeûnaient le jour, vous mangiez et à chaque fois qu’ils priaient la
    nuit, vous dormiez. Leur sera-t-il répondu. » »

    Deuxièmement : une partie d’entre eux font abstinence de toute chose sur terre exceptée
    Allah. Ils préservent leur tête et ce qu’elle contient, comme ils préservent leur ventre et ce
    qu’il renferme, et ils se rappellent la mort et le malheur. Attirés par la vie future, ils se privent
    des beautés d’ici-bas. Voilà en quoi la rupture du jeûne est une fête qui aura lieu le jour où ils
    rencontreront leur Seigneur et où ils auront la joie de le contempler. Celui qui fait abstinence
    de ses plaisirs dans ce bas monde, il le récupérera demain au Paradis, et celui qui fait
    abstinence de toute chose en dehors d’Allah, Il va le lui rendre le jour de Sa rencontre.

    Ô l’amour des coeurs qui ai-je d’autre que Toi
    Sois clément le jour où un pécheur te viendrait
    Je ne vois pas d’intérêt dans l’Eden, mon maître (2)
    Sauf pour te voir, hé bien je le voudrais

    L’haleine du jeûneur provient des gaz qui remontent de l’estomac en raison de l’absence de
    liquide et de nourriture. L’odeur qu’elle dégage est répugnante pour le commun des mortels,
    mais celle-ci est pure auprès d’Allah. Elle est le fruit de la dévotion du serviteur en quête de la
    satisfaction divine tout comme le martyre qui le Jour de la Résurrection sera baigné dans son
    sang dont la couleur certes sera celle du sang, mais dont l’odeur sera celle du musc.

    La pureté de l’haleine du jeûneur auprès d’Allah comprend deux sens :

    Premièrement : étant donné que le jeûne est un secret entre le Serviteur et Son Seigneur sur
    terre, Allah le dévoile au grand jour dans l'au-delà à la vue de l’humanité entière afin de rendre les jeûneurs célèbres au milieu des hommes. Ils seront reconnaissables pour avoir été
    discrets sur terre en jeûnant.

    Deuxièmement : le fidèle adore Allah et Lui obéit dans l’espoir de gagner Son agrément à
    travers certaines oeuvres dans ce monde qui laisse certaines traces. Désagréables pour les
    terriens, ces traces ne le sont pas pour Allah qui les apprécie. Elles sont plutôt pures pour Lui,
    car elles proviennent des bonnes actions qui engendrent la satisfaction divine. S’Il met au
    courant les fervents sur terre de cette particularité, c’est pour les consoler afin qu’ils ne soient
    pas repoussants aux yeux des autres.

    Les jeûneurs ont donc une meilleure haleine que le musc. Avoir faim pour Lui c’est se
    rassasier, avoir soif en quête de Sa satisfaction c’est se désaltérer, et la fatigue de ceux qui
    redoublent d’efforts à Le servir, est en réalité un repos.

    1 On ne peut fonder aucune loi sur certaines expériences personnelles.

    2 Si la contemplation du Seigneur constitue la plus grande jouissance qui soit, il n’en demeure pas moins que le
    Paradis est la plus grande aspiration que le serviteur réclame à Son Seigneur après celle-ci. La Satisfaction
    d’Allah pour Sa créature se concrétise en effet à travers le Paradis alors comment ne pas y aspirer !

    Par l’imâm Ibn Rajab Al-Hanbalî

    Source : Latâif el Ma’ârif fîmâ el ‘Âm min el Wazhâif.

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  • Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et  ceux qui suivent la voie.

     

    Le Hadîth :

    Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- a dit : « Le mois de Ramadan est arrivé; un mois
    béni pendant lequel Dieu vous a prescrit le jeûne; pendant ce mois, les portes du ciel
    sont ouvertes et les portes de l'Enfer sont fermées et les diables sont enchaînés ; et il y a
    dans ce mois une nuit qui vaut plus que mille nuits (d'adoration), celui qui ne gagnera
    pas le bien de cette nuit, sera perdant. » [Rapporté par An-Nasâ’i]

    Le commentaire du Hadîth :

    Al-Qurtoubi -qu’Allah lui fasse Miséricorde- dit :
    Si on dit comment des maux et des péchés arrivent fréquemment en Ramadan malgré
    l'enchaînement des démons ?
    On répond en disant qu'on les empêche d'intervenir auprès de ceux qui observent un jeûne
    remplissant les conditions et les règles prescrites.
    On peut dire aussi que seuls les démons les plus méchants sont enchaînés, comme l'indiquent
    certaines versions.
    On peut encore dire qu'il s'agit d'une diminution des maux.
    Ce qui est sensiblement le cas.
    Car il en arrive moins qu'en d'autres périodes.
    Toujours est-il que leur enchaînement tous n'implique pas nécessairement l'absence du mal et
    de la désobéissance puisque l'un et l'autre ont d'autres causes que l'intervention satanique,
    comme les mauvaises âmes, les habitudes odieuses et les démons à visage humain.

    Source : Fath al-Bari.

    Par l’imâm al-Qourtoubi

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