• Kitab charh sunna(l'islam c'est la sunnah,la sunnah c'est l'islam)

     



     

    « Louange à Allâh qui nous a guidés à l'Islâm et nous a bénis en nous plaçant

     dans la meilleure des Communautés, nous lui demandons qu'Il nous accorde

     de rester avec ceux qu'Il aime et qu'Il agrée, et qu'Il nous préserve de ceux

    qu'Il blâme et qui provoquent Son courroux »

     

    1] Sache ! Que l'Islâm c'est la Sounnah, et que la Sounnah c'est l'Islâm, et si l'un

    d'eux manque celui-ci ne peut s'établir.

    2] La Sounnah est liée à la Djamâ'ah [groupe]. Quiconque souhaite [une chose]

    autre que la Djamâ'ah se divise d'elle en perdant de son cou le collier de l'Islâm,

    s'égarant et égarant les autres.

    3] Les fondements sur lesquels la Djamâ'ah est construite sont : Les Compagnons

    de Muhammad (sallâhu aleyhi wassalam) ), qu'Allâh leur accorde à tous Sa Miséricorde. Ils sont les

    gens de la Sounnah et de la Communauté [Ahl us-Sounnah wal-Djamâ'ah]. Ainsi

    quiconque ne prend pas d'eux a certes innové, et toute innovation est un égarement,

    et tout égarement ainsi que ses Gens sont dans le Feu.

    4] 'Umar Ibn al-Khattâb(qu'Allah l'agrée) a dit : « Il n'y a aucune excuse pour celui qui

    s'est égaré tout en croyant qu'il a emprunté une bonne voie, ni même pour

    celui qui a abandonné la bonne voie, en pensant que celle-ci est un égarement.

    Certes après que les ordres [d'Allâh et de Son Prophète] ont été rendus clairs

    [al-Baynat] et que les preuves ont été authentifiées, l'excuse n'est plus valable.

    »

    ( Rapporté par Ibn Batta dans « al-Ibânah al-Kubra » et al-Marouzî dans « as-

    Sounnah » p.90

    Et cela parce que la Sounnah et la Djamâ'ah [groupe/communauté] ont établi toute

    la Religion. Et celle-ci [la religion] a été rendue claire aux gens, il en va donc aux

    gens [de s'y conformer] et de suivre [Itba'].

    5] Sache ! Qu'Allâh t'accorde Sa Miséricorde - que la Religion est ce qui est venu

    d'Allâh - Tabâraka wa Ta'âla. Ce n'est pas une chose provenant d'un raisonnement

    des gens et de leurs opinions. La connaissance [al-'Ilm] est ce qui vient d'Allâh et

    de Son Messager(sallalâhu aleyhi wassalam) , 

    donc ne suis rien de ta passion, ou tu dévieras de

    la Religion et tu sortiras ainsi de l'Islâm. Il n'y a pour vous aucune excuse depuis que le

    Messager d'Allah (sallalâhu aleyhi wassalam) a expliqué à sa Communauté [Ummah] la Sounnah, et l'a rendu

    claire pour ses Compagnons, et ils sont eux : « Al-Djamâ'ah » [la communauté/le

    groupe], ils constituent le Corps Principal [Sawâd ul-A'dham], et le Corps Principal

    : C'est la vérité et ses gens/partisans [al-Haqq wa Ahlahu].

    Quiconque contredit les Compagnons du Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam ) dans les ordres

    de la Religion, est certes devenu mécréant [Kâfir].

    ( Cette mécréance citée n'est pas une mécréance [kufr] qui fait sortir son auteur de

    l'Islâm, mais plutôt, une mécréance sous une mécréance [kufr douna kufr] qui fait

    que son auteur reste musulman, comme expliqué par SHeikh Dr Khâlid Ibn Qâssim

    ar-Radâdî (hafidhahullâh) dans son « Tahqîq » [vérification/examen] de cette

    rissâla [traité]. Pour plus de détail voir « Kitâb Charh as-Sounnah » p.66 )

    6] Sache ! Les gens n'introduisent jamais une innovation [bid'ah] sans qu'ils

    délaissent par-là une Sounnah et ce qui se rapproche de cela. Prenez garde aux

    choses récemment inventées [Muhdathât]. Certes toute chose récemment inventée

    est une innovation [bid'ah], et toute innovation est un égarement, et tout égarement

    ainsi que ses gens sont dans le Feu.

    7] Prenez garde aux petites innovations [Sighâr Muhdathât] car les petites

    innovations deviennent plus grandes [Kabîran]. C'est le cas pour toutes ces

    innovations introduites dans cette Ummah [Communauté]. Celles-ci [les

    innovations] ont commencé avec des petites choses [insignifiantes], prenant la

    forme de la vérité auprès de ceux qu'ils les ont permises, en y entrant, sans pouvoir

    ensuite en ressortir. Et ceci c'est agrandi [dans leur coeur] au point qu'ils ont pris

    cela comme religion [Dîn], divergeant ainsi de la voie droite [Sirât ul-Moustaqîm]

    et sortant ainsi de l'Islâm.

    8] Voyez bien ! Qu'Allâh vous accorde Sa Miséricorde - toutes les paroles que vous

    entendez [et en particulier] à votre époque ! Et ne vous hâtez pas, et n'entrez pas

    dans une chose [ou une affaire] jusqu'à ce que vous ayez interrogé et bien vu : «

    Est-ce que vos paroles [sur cette chose] sont celles des Compagnons de l'Envoyé

    d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam) ) ou bien d'un savant ? » Et si vous obtenez un récit [Athar] sur le

    sujet, alors accrochez-vous-y, et n'allez au-delà d'aucune de ces choses, et ne

    donnez de préférence à quoique ce soit, car vous tomberiez ainsi dans le Feu [Fî-Nâr].

    9] Sache ! Sortir du chemin [Tarîq] se produit de deux manières :

    Premièrement : Une personne qui se trompe de chemin [Tarîq] en ne voulant que le

    bien ; il n'est donc pas à suivre dans son erreur car il est dans la perdition.

    Deuxièmement : Une personne qui délibérément s'oppose à la vérité [al-Haqq], et

    ses actes sont en contradiction avec ceux qui l'ont précédé parmi les pieux. C'est un

    égaré [Dhâl] qui, lui-même, égare [Moudhiloun] ; un Shaytân [Satan] rebelle dans

    cette Ummah [Communauté]. Et il est un devoir pour ceux qui savent, de mettre en

    garde les gens contre lui, en expliquant aux gens sa situation afin que personne ne

    tombe dans son innovation et soit ainsi dans la perdition.

    10] Sache ! Qu'Allâh t'accorde Sa Miséricorde - L'Islâm d'un adorateur ne pourrait

    être complet, jusqu'à ce qu'il suive les Musulmans véridiques [Musadîqan

    Muslimân]. Quiconque prétend qu'il y a des ordres [des choses/des affaires] en

    Islâm que les Compagnons du Messager d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) n'ont

    pas suffisamment développés, a mentit sur eux [les Compagnons], il s'est suffit de

    la division et les a insultés ; c'est un innovateur [Mubtadi'] égaré, en égarant les

    autres, et en introduisant en Islâm une chose nouvelle [Muhdathât] qui n'en fait

    point partit.

    11] Sache ! Qu'Allâh t'accorde Sa Miséricorde - Il n'y a pas dans la Sounnah de

    raisonnements par analogie [al-Qiyâs] ou de réflexions faites par les exemples, et il

    ne faut pas suivre ses passions [al-Hawa] dans cela. C'est Plutôt une affirmation de

    la véracité des récits [Athar] du Messager d'Allaah ( ) qu'il faut [accepter] sans

    [demander] le comment, l'explication, ou dire : « Pourquoi ? » - « Comment ? ».

    12] Discuter, s'accrocher [dans les discussions], polémiquer et débattre sont des

    innovations [Muhdathât] qui mettent des doutes dans le coeur, quand même la

    personne [qu'il le fait] est de ceux de la vérité et de la Sounnah.

    13] Sache ! Qu'Allâh t'accorde Sa Miséricorde - la parole conjecturale sur le

    Seigneur [Rabb] Ta'âla, fait partie des choses récemment inventées [Muhdathât],

    c'est une innovation [Bid'ah] et un égarement [Dhallâlah]. Et nul ne doit parler sur

    le Seigneur [Rabb] Ta'âla, si ce n'est de la façon que Lui-même s'est décrit dans le

    Qor'ân, et telle que le Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam) l'a expliquée à ses Compagnons. Il

    est le Puissant et l'Unique :

    « Il n'y a rien qui Lui ressemble ; et c'est Lui l'Audient, le Clairvoyant. »

    (Sourate ach-Chourâ (42), v-11 )

    14] Notre Seigneur [Rabbanâ] est le premier [Awâl] sans commencement et le

    Dernier [Âkhir] sans fin. Il sait les secrets les plus cachés. Il S'est elevé au dessus

    de Son 'Arsh [Trône] et Sa connaissance est en tout lieu, et aucun lieu n'est vide

    [abandonné] de Sa connaissance.

    15] Et il ne faut pas dire sur les Attributs [Sifât] du Seigneur [Rabb] : « Et comment

    ? » - « Et pourquoi ? » Si ce n'est qu'une personne qui doute sur Allâh - Tabâka wa

    Ta'âla.

    Le Coran [al-Qor'ân] est la Parole d'Allâh, est Sa Révélation [an-Nuzûl] et Sa

    Lumière [an-Nûr]. Et certes le Qor'ân est [provient] d'Allâh , comme que ce qui

    est [du Qor'ân] est d'Allâh , et il [le Qor'ân] n'est pas crée. Tels sont les dires de

    Mâlik Ibn Anas, Ahmad Ibn Hanbal et les Savants venus avant et après eux, et

    polémiquer [discuter/débattre] sur le sujet est de l'incrédulité [Kufr].

    16] Et il faut avoir foi [Imân] dans la vision [d'Allâh Ta'âla] le Jour de la

    Résurrection [Yawm al-Qiyâma]. Ils verront Allâh ['Azza wa Djal] avec les yeux

    de leur tête. Il [Allâh] les jugera sans qu'un voile [Hidjâb] ne les sépare et sans

    interprète [Tardjamân].

    17] Il faut croire en la Balance [Mîzân] le Jour de la Résurrection qui pèsera le bien

    [Kheir] et le mal [Char]. Et pour cela il y a deux balances et une parole [Lisân].

    18] Il faut avoir foi dans le châtiment de la tombe, et de Munkar et Nakîr. (Les

    deux anges qui feront subir l'interrogatoire dans la tombe.)

    19] Il faut avoir foi [Imân] dans le bassin [al-Hawdh] du Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam ).

    Chaque Prophète a un bassin en dehors de Sâlih (alayhi as-sallam) parce que son

    bassin était la mamelle de son chameau

    (Ceci a été rapporté dans un Hadîth considéré comme « Mawdhu' » [Inventé] par

    les gens de science [Ahl ul-'Ilm], selon donc plusieurs avis de grands Salaf us-Sâlih

    et d'autres parmi les gens du Hadîth, tel que précisé par SHeikh Khalîd ar-Radâdî.

    Pour plus de détail voir « Charh us-Sounnah » p.81 )

    20] Il faut avoir foi dans l'Intercession [Chafâ'ah] du Messager d'Allâh pour les

    coupables de péchés le Jour de la Résurrection, ceux [se trouvant] sur le pont

    [Sirât], pour ainsi les faire sortir du Feu de la « Djahannam ». Il y a l'intercession

    pour chaque Prophète [an-Nabî], et également pour les véridiques [Sadîqîn], les

    martyrs [Shouhadâ] et les pieux sincères [Sâlihîn]. Après cela, Allâh accordera

    Sa grande grâce à qui Il veut, et Il sortira du Feu [an-Nâr] ceux qui auront été brûlés

    et réduits au charbon de bois.

    (Kitâb Charh us-Sounnah de l'Imâm al-Barbahârî, p.67-72).

    21] Il faut avoir foi au Pont [Sirât] de l'Enfer [Djahannam]. Et il [l'Enfer] prendra

    sur le Pont quiconque Allâh veut, et le passage sera permis à quiconque Allâh veut,

    et tombera en Enfer quiconque Allâh veut. Et les gens seront devancés par la

    lumière d'après leur niveau de Foi [Imân].

    22] Il faut avoir foi aux Prophètes et aux Anges.

    23] Il faut avoir foi au Paradis qui est une vérité [Haqq], et que le Feu est une vérité

    [Haqq] [avoir foi au Paradis et à l'Enfer], et que tous les deux sont déjà des crées.

    Le Paradis [al-Djannah] se trouve dans le septième Ciel. Son plafond est le Trône

    [al-'Arch]. Le Feu se situe sous le septième sol [Ardh] le plus bas. Et ils sont tous

    les deux créés. Allâh [Ta'âla] connaît le nombre des gens du Paradis [Ahl ul-

    Djannah] et ceux qui y entreront, et Il connaît le nombre des gens de l'Enfer [Ahl

    un-Nâr] et ceux qui y entreront. Et tous deux ne se termineront jamais ; Ils dureront

    tous deux à jamais […].

    24] Adam ('alayhi as-sallam) a été dans le Paradis là ou il fut crée, mais il en a été

    sortit après avoir désobéit à Allâh [ ].

    25] Il faut avoir foi au « Masîh ud-Dadjâl [L'Antéchrist] ».

    26] Il faut avoir foi en la descente de 'Issâ fils de Maryam ('alayhi as-sallam). Il

    descendra tuer « ad-Dadjâl » [L'Antéchrist], et il se mariera et priera derrière le

    chef des Musulmans de la famille de Muhammad, et il mourra et sera enterré par

    les Musulmans.

    27] Il faut croire que certes « al-Imân » [la Foi] consiste en parole [Qawl] et action

    ['Amal] et en action et parole. En intention [Niyah] et but [Isâbah]. Elle augmente

    et diminue. Elle augmente comme Allâh le veut, et elle peut diminuer au point qu'il

    n'en reste plus rien [en Foi].

    28] Le meilleur de cette Ummah [Communauté] après la mort de son Prophète

    , est Abû Bakr, puis 'Umar, puis 'Uthmân. Et c'est ce qui nous a été rapporté à par

    Ibn 'Umar radiya Allaho anhoma qui a dit : « Nous disions en présence du

    Messager d'Allâh : Le meilleur des gens après que le Messager d'Allâh est Abû

    Bakr, puis 'Umar, puis 'Uthmân. Le Prophète nous entendait [dire cela] et ne

    le rejetait pas. »

    ( Rapporté dans le même sens par al-Bukhârî - Chapitre : « Les mérites des

    compagnons du Prophète ». - Le mérite d'Abû Bakr ) .

    Puis les meilleurs de gens après eux sont : 'Alî, Talhah, az-Zubayr, Sa'ad [Ibn Abî

    Waqâs], Sa'îd Ibn Zayd, 'Abdur-Rahmân Ibn 'Awf et Abû 'Ubeydah 'Âmir Ibn al-

    Djarâh. Chacun d'eux était approprié à être Khalîfah [Calife]. Ensuite, les meilleurs

    des gens après eux sont le [reste des] Compagnons du Messager d'Allâh, la

    première génération pour qui il a été envoyé, les premiers parmi les Muhâjiroûn et

    les Ansâr, ceux qui ont prié vers les deux « Qiblah » [Qiblatayn].

    Ensuite, les meilleurs des gens après eux sont ceux qui ont accompagné le

    Messager d'Allâh un jour, un mois, une année, moins ou plus que cela. Qu'Allâh

    leur accorde à tous Sa Miséricorde. Nous mentionnons leurs bienfaits et gardons le

    silence sur toutes leurs erreurs. Et nous ne parlons pas sur l'un d'entre eux si ce n'est

    dans le bien, comme le Messager d'Allâh l'a dit : « Quand la mention [le

    rappel] de mes compagnons [se fait], qu'il ne se fasse que dans le bien. »

    ( Rapporté par at-Tabarânî, Abû Na'îm, un hadîth de 'Abdullâh Ibn Mass'oûd -

    Hassan Sahîh )

    [Sufyân] Ibn 'Uyaynah a dit : « Qui porte sur les Compagnons du Messager

    d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam ) un seul mot [critique ou autre contre eux] fait partie des gens

    de la passion [de l'innovation]. »

    (SHeikh ar-Radâdî précise pour ce Athar [récit] qu'il n'a pas trouvé de qui cela a été

    rapporté. )

    29] [Il faut] Ecouter et obéir aux Imâms [détenteurs du pouvoir] dans ce qu'Allâh

    aime et agrée. Quiconque devient « Khalîfah » [Calife] à travers le consensus des

    gens et leur agrément, devient le Chef des Croyants [Amîr ul-Mu'minîn].

    30] Et il n'est pas permis pour quiconque de passer une seule nuit, alors qu'il n'a

    pour lui aucun Imâm, qu'il soit [l'Imâm] vertueux ou mauvais.

    (Kitâb Charh us-Sounnah de l'Imâm al-Barbahârî, p.72-76)

    31] Le Hadj et les expéditions seront sous sa direction [à l'Imâm]. Et la prière du

    Djumu'ah [du vendredi] derrière lui [c.à.d derrière le mauvais Imâm ] est permise,

    et six rak'ah devraient-être priées après lui, en les effectuant en séries de deux

    rak'ah. Et c'est le dire de l'Imâm Ahmad Ibn Hanbal .

    ( Ceci est rapporté dans une « Rissâla » citée dans « Tabaqat al-Hanâbilah ».)

    32] Le Khilâfah [le Califa] restera parmi les Quraysh jusqu'à ce que 'Issâ Ibn

    Maryam ('alayhi as-sallam) descende.

    33] Quiconque se rebelle contre l'Imâm [Gouverneur/responsable] parmi les Imâms

    des musulmans est un « Khawâridj ». Et il est la cause de la divergence d'opinion

    des Musulmans, et il contredit les « Athar » [Récits], et s'il meurt ainsi, il meurt

    d'une mort de l'époque de l'ignorance [al-Djâhiliyyah].

    34] Il n'est pas permis tuer le gouverneur [sultân], et de sortir contre lui, quand

    même il opprime, selon les dires du Messager d'Allâh à Abû Dhar [al-Ghifârî]

    : « [b]Et patiente quand même c'est un esclave Habachî [Abissinien]. »

    ( Rapporté dans le même sens par l'Imâm Muslim, Ahmad et Ibn Mâdja)

    Et ce qu'il a dit à l'Ansâr : « Et patiente jusqu'à ce que tu me rencontres au bassin

    [al-Hawdh]. »

    (Rapporté par al-Bukhârî et Muslim)

    Et il n'est pas de Sounnah de tuer [de lutter contre] le gouverneur [Sultân]. Cela

    cause la ruine de la religion et de ce bas-monde.

    35] Il est permis de tuer les « Khawâridj » s'ils s'attaquent aux musulmans, à leurs

    personnes, propriétés ou familles.

    Mais s'ils cessent et fuient, ils ne doivent pas être poursuivit, ni leurs blessés ne

    doivent-être tués, ni les prisonniers, tout comme ceux qui s'enfuient ne doivent-être

    poursuivit.

    36] Sache ! Qu'Allâh t'accorde Sa Miséricorde - qu'il n'y a aucune obéissance à une

    créature dans la désobéissance à Allâh - .

    37] Et ne vous portez pas témoins pour ce qui est des gens en Islâm [Ne témoignez

    pas de leurs actions comme étant bonnes ou mauvaises], car vous ne savez pas sur

    quelle action il terminera [sa vie, si ce n'est jusqu'à sa mort]. Vous espérez pour lui

    [la Miséricorde d'Allâh] et vous craignez pour lui [ses péchés]. Vous ne savez pas

    ce qui a devancé sa mort en regret pour Allâh, et ce qu'Allâh a rapporté sur cela

    quant [à savoir] s'il mourra en tant que musulman. Vous espérez pour lui [la

    Miséricorde d'Allâh] et vous craignez pour lui [ses péchés].

    38] Il n'y a aucun péché dont l'adorateur [d'Allâh] ne puisse se repentir.

    39] La lapidation [Radjm] est une vérité [Haqq].

    40] Essuyer [al-Massh] sur les chaussettes en cuir [khuff] est une Sounnah.

    41] Raccourcir la prière en voyage est une Sounnah.

    42] Le Jeûne en voyage [Safar] : Quiconque le souhaite, peut jeûner ou, ne pas

    jeûner.

    (SHeikh ar-Radâdî (hafidhahullâh) cite la parole du SHeikh ul-Islâm Ibn

    Taymiyyah (ramahuAllah ) qui dit dans « Madjmu' al-Fatâwa » [vol-25 p.209] : « Comme

    pour le voyage, la prière de celui qui [voyage], peut-être raccourcie, il est ainsi

    permis de ne pas jeûner [pour le voyageur] et de le rattraper plus tard, selon l'avis

    unanime des savants. Il est permis pour le voyageur d'interrompre sont jeûne selon

    l'avis unanime des savants, que l'on soit capable ou pas de jeûner, que le jeûne soit

    difficile ou pas, quand même le voyageur est protégé, qu'il a de l'eau, et qu'il a une

    personne pour le servir, il lui est permis de ne pas jeûner et de raccourcir sa prière.

    Quiconque dit que : « s'abstenir de jeûner est seulement possible pour une personne

    incapable de jeûner » alors il doit se repentir. Et s'il ne se repend pas, il peut-être

    tué [pour cela]. Cela est identique pour quiconque critique celui qui s'abstient de

    jeûner [en voyage], il se doit de se repentir. »

    43] Il n'y a pas de mal à prier en pantalon [Sarâwil].

    (Pour plus de détails voir : « al-Mughnî » de Ibn Qudâma al-Maqdissî , vol-1

    p.582-583 )

    44] L'hypocrisie [an-Nifâq] fait apparaître l'Islâm [avec la langue], et dissimule

    intérieurement l'incrédulité [Kufr].

    45] Et Sache ! Que ce bas-monde est la maison [Dâr] de la foi et de l'Islâm.

    (SHeikh Khalîd ar-Radâdî rapporte que l'Imâm Abû Bakr al-Ismâ'îlî dans « I'tiqâd

    Ahl us-Sounnah » explique que les gens de la Sounnah [Ahl us-Sounnah]

    soutiennent que ce monde est divisé entre Dâr ul-Islâm [Terre de l'Islâm] et Dâr ul-

    Kufr [Terre d'incrédulité]. Voir « Charh us-Sounnah » p.78)

    46] Parmi la nation de Muhammad (sallallahu 'alayhi wa sallam) il y a les croyants

    dans leurs avis [juridiques], leurs héritages, leurs immolations [des animaux] et

    leurs prières.

    47] Aussi, nous ne témoignons pas qu'une personne a une véritable foi, tant qu'elle

    n'applique pas toutes les prescriptions Islamiques. S'elle néglige quoique ce soit en

    cela, alors sa foi est défectueuse jusqu'à ce qu'elle se repente.

    Sache ! Que sa foi [à la personne] n'est que pour Allâh - le Seul à juger si sa foi

    est complète ou incomplète, à l'exception de celui que l'on voit négliger les

    prescriptions de l'Islâm.

    48] La prière est faite sur quiconque meurt parmi les gens de la Qiblah et de la

    Sounnah [Ahl ul-Qiblah Sounnah]. Quant au coupable d'adultère [al-Mardjoum], le

    fornicateur [az-Zânî] comme la fornicatrice [az-Zânîyyat], celui qui se suicide et

    autres [personnes] que les gens de la Qiblah, l'ivrogne et autres [qu'eux] ; prier sur

    eux fait parti de la Sounnah.

    49] Nul parmi les gens de la Qiblah ne sort de l'Islâm à moins qu'il rejette un Âya

    [verset] du livre d'Allâh ['Azza wa Djal] ou rejette un récit [Athar] du Messager

    d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam), qui sacrifie [Immole] pour autre qu'Allah, ou

    prie pour autre qu'Allâh. C'est quand il fait l'une de ces choses, qu'il vous est

    obligatoire de le sortir [Khouroudj] de l'Islâm. Et s'il ne fait pas cela, il est un

    Croyant Musulman [Mu'mîn Muslim] dans le nom, mais pas avec véracité.

    50] Et [il faut croire] aux récits [Athar] que l'on entend, même si on ne les

    comprend pas complètement, telles que les paroles du Messager d'Allâh ( ) : «

    Les coeurs des adorateurs sont entre les deux doigts du Miséricordieux [ar-

    Rahmân] - [ ].

    (Rapporté par Muslim, et Ahmad, hadîth de 'Abdullâh Ibn 'Umar.)

    - « En effet, Allâh - Tabâka wa Ta'âla - descend au ciel le plus bas. »

    (Rapporté par al-Bukhârî et Muslim)

    - « Il descend le jour de 'Arafah [Yawm al-'Arafa]. »

    (Hadîth avec une chaîne de transmission faible [Dha'îf]

    - « Il descend le jour de Résurrection. »

    (Ceci a été authentifié dans le Qor'ân et la Sounnah. Pour plus de déta

    ils voir : « ar-Rad 'ala al-Djahmiyyah » de l'Imâm ad-Daraqtunî. p.72-75. Et

    leTafsîr de Ibn Kathîr. vol-3 p.315-316).

    - « Et jettera au feu [les gens destinés à y entrer], et jusqu'à ce qu'Il pose son «

    Qadam ».

    (Rapporté par al-Bukhârî et Muslim ).

    Et Allâh [Ta'âla] dit à Son adorateur : « Si vous marchez vers moi, Je cours vers

    vous. »

    (Rapporté par al-Bukhârî et Muslim )

    Et le Messager ( sallalâhu aleyhi wassalam) a dit : « Allâh a créé Adam à Son image. »

    (Rapporté par al-Bukhârî et Muslim )

    - « J'ai vu mon Seigneur dans la forme la plus excellente. »

    (Hadîth authentique [Sahîh], rapporté par Ahmad, at-Tirmidhî qui a dit sur ce

    hadîth : « C'est un hadîth bon [hassan] et authentique [sahîh] ». Hadîth de Mu'adh

    Ibn Djabal. Et Muhammad Ibn Ismâ-'îl fut interrogé sur ce hadîth et il répondit : «

    C'est un hadîth bon [hassan] et authentique [sahîh]. )

    Et les autres Athar [récits] qui vont dans ce sens là, n'en expliquez aucun [de ces

    hadîth] de par vos impressions, désirs, commentaires [personnels] et passions, mais

    il est plutôt obligatoire d'y croire. Et quiconque explique quoique ce soit [de ces

    hadîth] de par ses passions, ou bien les rejette, est un « Djahmî ».

    (Les « Djahmî » [Djahmîtes] sont ceux qui se réclament de « Djahm Ibn Sufyân »,

    une personne qui a déclaré la négation des attributs d'Allâh. Pour lui [Djahm Ibn

    Sufyân], l'Enfer et le Paradis ne dureront pas, l'incrédulité [kufr] n'est que

    l'ignorance [djahal] et autres hérésies de ce genre. )

    (Kitâb Charh us-Sounnah de l'Imâm al-Barbahârî , p.76-82)

    51] Quiconque prétend avoir vu son Seigneur dans de ce bas-monde [ad-

    Douniyah] a mécru en Allâh [ ].

    52] Réfléchir profondément sur Allâh -Tabâraka wa Ta'âla- est une innovation

    [Bid'ah], comme le Messager d'Allâh ( ) l'a dit :

    « [b]Réfléchissez sur la création, mais ne réfléchissez pas sur Allâh. »

    (Rapporté dans ces termes par Abû ash-SHeikh dans « al-'Adhamah - n°5 » et Abû

    al-Qâsim al-Asbahânî dans « at-Targhîb [2/73, 174] » hadîth ' de Ibn 'Abbâs et son

    isnâd [chaîne de transmission] est faible [dha'îf]. Cependant, il a un témoin dans le

    hadîth de 'Abdullah Ibn Sallâm qui est réputé, rapporté par Abû Na'îm dans « al-

    Hilyah [6/66-67] »

    Aussi, la réflexion profonde sur Allâh provoque des doutes dans le coeur.

    53] Sachez que les reptiles, les bêtes de proie et toutes les créatures telles que la

    minuscule fourmi et la mouche sont des subordonnés [soumis à Allâh], et ils ne

    savent rien si ce n'est de par la volonté d'Allâh - Tabâraka wa Ta'âla.

    54] Il faut avoir foi en le fait qu'Allâh sait tout ce qui a été du début des temps

    et tout ce qui sera, et qu'Il a entièrement énuméré tout ce qui est [existe].

    Quiconque dit : « Il ne sait pas ce qui a été et ce qui sera. » a mécru [Kufr] en Allâh

    Le Tout Puissant [al-'Adhîm].

    55] Il n'y a aucun mariage [valide] sans tuteur [Walî], et deux témoins justes ['Adl]

    et véridiques [Sidq], ainsi qu'une petite ou grande quantité [fixée pour la dot]. Et

    quiconque n'a pas de Walî [tuteur] peut-être remplacé par le Sultân [Gouverneur]

    en son absence.

    56] Si un homme divorce de sa femme par trois fois, elle lui devient interdite

    [Harâm]. Et elle ne lui est plus permise jusqu'à qu'elle se soit remariée [avec un

    autre homme].

    57] Le sang d'un homme Musulman qui témoigne « qu'il n'y a de dieu si ce n'est

    Allâh et que Muhammad est le Messager d'Allâh » ne doit pas être versé excepté

    dans trois cas (Tel que rapporté dans un Hadîth de 'Abdullâh Ibn Mass'oûd.

    Rapporté par al-Bukhârî dans le chapitre : « Le prix du sang ». Et Rapporté par

    Muslim) :

    Le fornicateur après s'être marié.

    L'apostat après avoir eu la foi.

    Et une personne qui tue un Croyant sans droit, sera donc lui-même exécuté pour

    son acte.

    En dehors de ces cas, le sang du Musulman est [à jamais] interdit, jusqu'à ce que

    l'heure dernière se lève.

    58] Tout chose pour laquelle Allâh a rendu obligatoire sa destruction se

    détruira. Sauf Le paradis et l'Enfer, le Trône ['Arsh] et le Repose-pied [Kursî] (Le «

    Kursî » veut dire littéralement « Repose-pied ou piédestal ». Il est le plus souvent

    confondu avec le mot « 'Arsh ». Or le « Kursî » est bien différent de « 'Arsh » dont

    Allâh a fait mention dans plusieurs versets. Ibn Taymiyyah (rahimahuAllah ) a dit qu'on

    rapporte de Muhammad Ibn 'Abdillâh et d'autres savants, que « al-Kursî » se trouve

    devant « al-'Arsh ». (Madjmu' al-Fatâwa, vol-5 p.55-54) )

    , la Plume [al-Qalam], la Corne [Soûr] et les tablettes bien gardées [Lawh]. Jamais

    aucune de ces choses ne périra. Alors Allâh redressera la création le Jour Dernier

    dans l'état dans lequel Il l'a fait mourir. Il les jugera comme Il le veut, un groupe

    pour le Paradis et un groupe pour le Feu brûlant [as-Sa'îr], et il dira au reste de la

    création [qui n'avait pas été créé pour l'éternité] : « Soyez poussière. »

    59] Il faut avoir foi au châtiment [Qissâs] le jour de la Résurrection entre toutes les

    créations : Etres humains [Banî Âdam], reptiles, bêtes de proie et les fourmis entre

    elles ; jusqu'à ce qu'Allâh [ ] tranche pour les uns envers les autres : Les gens

    du Paradis et les gens de l'Enfer, les gens de l'Enfer et les gens du Paradis, et les

    gens du Paradis les uns envers les autres, et les gens de l'Enfer les uns envers les

    autres.

    60] La pure sincérité [al-Ikhlâs] dans les actions pour Allâh.

    61] L'agrément [l'acceptation] des décrets d'Allâh, la patience face aux Jugements

    d'Allâh, la Foi quant à tout ce qui est dit [provient] d'Allâh - , et la Foi dans

    tous les décret d'Allâh bons comme mauvais, savoureux et amers. Car certes Allâh

    sait ce que ses adorateurs font [et où leurs actions les mènent]. Ils ne peuvent

    s'échapper de la Connaissance d'Allâh. Il n'y a rien dans les mondes ou dans les

    cieux qui soit méconnu d'Allâh - . Vous devez savoir qu'il n'y a rien qui ne

    vous touche sans que cela soit de nature à vous manquer, et rien qui ne vous ait

    manqué qui n'était de nature à vous toucher. Il n'y a aucun créateur avec Allâh [

    ].

    62] Les « Takbîrs » pour la Prière de « al-Djanâzah » [prière mortuaire] sont au

    nombre de quatre

    (Rapporté par al-Bukhârî et Muslim. Et il est permis de faire jusqu'à « 9 Takbirât »

    [Allâhu Akbar] dans la prière mortuaire [al-Djanâzah] selon l'avis de plusieurs

    savants expliqués comme dans : « al-Madjmu' vol-5 p.211 » de l'Imâm an-Nawawî,

    « Charh as-Sounnah vol-5 p.341 » de l'Imâm al-Baghawî, « Souboul as-Sallam vol-

    2 p.143 » de l'Imâm al-Asan'ânî, « Zâd al-Ma'âd vol-1 p.507-509 » de l'Imâm Ibn

    al-Qayyîm.

    Et ceci est un dire de : Mâlik Ibn Anas, Soufyân ath-Thawrî, al-Hasan Ibn Sâlih,

    Ahmad Ibn Hanbal et les jurisconsultes [Fuqahâ], et ceci est en conformité avec les

    dires du Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam ).

    63] Il faut avoir foi que pour chaque goutte de pluie, un ange descend du ciel et la

    place où Allâh - - le décide.

    ( Ceci a été rapporté par al-Hakam Ibn 'Utaybah [Tâbi'î mort en 115H] et Hassan

    al-Basrî [d.110H] : Rapporté aussi par at-Tabarî dans son Tafsîr et Abû ash-SHeikh

    dans « al-'Adhamah » avec une bonne chaîne de transmission (Isnâd Hassan). )

    64] Il faut avoir foi lorsque le Messager d'Allâh ( ) a parlé aux morts [c.a.d les

    polythéistes] du Jour de la bataille de Badr, et ils ont entendu ses paroles.

    (Comme rapporté dans « Sahîh Muslim » - Hadîth de Anas Ibn Mâlik : « Le

    Prophète (sallalâhu aleyhi wassalam ) [s'adresse aux chefs des Quraysh le Jour de la bataille de Badr

    après leur mort] : « O Abâ Djahl Ibn Hishâm ! O Umayyah Ibn Khalaf ! O 'Utbah

    Ibn Rabî'ah ! O Chaybah Ibn Rabî'ah ! N'avez-vous pas trouvé [maintenant] ce que

    votre Seigneur vous avait promis comme vérité ? J'ai trouvé ce que mon Seigneur

    m'a promis comme vérité [Haqq] ! »

    'Umar dit : « O Messager d'Allâh ! Comment parler à des gens devenus des

    cadavres ? » Le Prophète (sallalâhu aleyhi wassalam ) de répondre : « Par Celui qui détient mon âme

    entre ses mains ! Vous n'entendez pas ce que je dis mieux qu'eux. Mais ils sont

    incapables de répondre. » )

    65] Il faut avoir foi que quand un homme devient malade, Allâh le récompense

    pour sa maladie.

    (Comme rapporté dans « Sahîh al-Bukhârî » et dans « Sahîh Muslim » - Hadîth de

    'Abdullâh Ibn Mass'oûd qui dit que le Messager d'Allâh (sallalâhu alethi wassalam ) a dit : « Aucun

    malheur n'atteint le musulman sans qu'Allâh ne lui fasse tomber ses péchés,

    comme tombent les feuilles des arbres. »)

    66] [Il faut avoir foi] au fait qu'Allâh récompense le martyr [pour sa mort].

    67] Il faut avoir foi au fait que les enfants sentent dans ce bas-monde la douleur

    affligée. Bakr, fils de la soeur de 'Abdul-Wâhid, a dit : « Ils ne sentent pas la

    douleur. » C'est un mensonge.

    ( Bakr, fils de la soeur de 'Abdul-Wâhid, est une erreur comme précisé par SHeikh

    ar-Radâdî. Ce Bakr faisait partie des têtes des innovateurs. Sa biographie se trouve

    dans « Lisân ul-Mîzân (2/60-61) - dans « al-Fasl » de Ibn Hazm (3/157) - «

    Muqalât al-Islamiyyîn » de l'Imâm al-Ach'ârî (p.286).

    68] Sachez que nul n'entrera au Paradis excepté par la Miséricorde d'Allâh

    [Rahmat-Allâh]. Allâh ne punira personne si ce n'est selon ses péchés. Si le

    châtiment d'Allâh [doit tomber] sur les habitants des cieux et des mondes, des bons

    et des mauvais parmi eux, alors Il les punirait sans être injuste à leur égard.

    Et il n'est pas permis de dire sur Allâh - Tabâraka wa Ta'âla- qu'Il est injuste, car

    l'injuste est celui qui inscrit/compte [des choses] qui ne concerne pas la personne,

    alors que la création et les décrets appartiennent à Allâh -Djalla wa 'Ala. La

    création est Sa création et le monde est Son monde. Il ne sera pas interrogé au sujet

    de ce qu'Il fait, mais [eux plutôt] seront interrogés [sur ce qu'ils ont fait]. Et on ne

    demande pas : « Pourquoi ? » Et « Comment ? ». Et nul ne peut entrer entre Allâh

    et Sa création.

    69] Si vous entendez une personne critiquer les récits [Athar] [en ne les acceptant

    pas ou repoussant quoique ce soit] des informations du Messager d'Allâh (sallallahu

    'alayhi wa sallam), doutez de son Islâm, car certes il est une personne méprisable

    dans ses dires [Qawl] et dans son dogme de pensées [Madhhab] . Il a en effet

    critiqué le Messager d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) et ses Compagnons, qui

    nous ont permis de connaître Allâh et Son Messager (sallallahu 'alayhi wa sallam),

    de connaître le Qor'ân, de connaître ce qui est bon et mauvais, et [de connaître] ce

    bas-monde et l'Au-delà à travers les récits [Athar].

    ( L'Imâm Ahmad (ramahuAllah ) a dit : « Quiconque repousse un hadîth du Messager

    d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) est sur le bord de la destruction. »

    Rapporté dans « Tabaqât ul-Hanâbilah (2/15) » et par Ibn Battah dans « al-Ibanât

    ul-Kubrâ (1/97).

    70] Le Qor'ân a besoin de la Sounnah et la Sounnah a besoin du Qor'ân.

    (Cette parole de l'Imâm al-Barbahârî (rahimahuAllah ) est identique aux paroles de Makhoûl

    ach-Châmî (rahimahuAllah ) [Tâbi'î - d.113H]. Rapporté par al-Khatîb dans « al-Kifâyah

    (p.14) », Ibn 'Abd al-Barr dans « Djâmi' bayân al-'Ilm (2/191) » et d'autres avec une

    chaîne de transmission authentique (Isnâd us-Sahîh). Yahyâ Ibn Abî Kathîr )

    [Tâbi'î - d.129H] a dit : « La Sounnah est déterminante [Qâdhiyat] sur le

    Qor'ân, mais le Qor'ân n'est pas déterminant sur la Sounnah. » Rapporté par

    ad-Dârimî dans son Sunan (1/153).

    Al-Fudhayl Ibn Ziyâd a dit : « J'ai entendu Abû 'Abdullah [c.a.d Ahmad Ibn

    Hanbal] interrogé sur le hadîth « Que la Sounnah est déterminante [Qâdhiyat]

    sur le Kitâb [le Livre d'Allâh] » et il répondit : « Je ne me risque pas à dire que

    la Sounnah est déterminante sur le Livre, mais que la Sounnah [plutôt]

    explique le Livre et la clarifie. » Rapporté par Ibn 'Abd al-Barr dans « al-Djâmi '

    (p.191-192) ». Et cela est en accord avec les paroles d'Allâh qui dit :

    « [Nous les avons envoyés] avec des preuves évidentes et des livres saints. Et

    vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement

    aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent. »

    (Coran 16/44))

    71] Discuter, polémiquer et contester la prédestination [Qadar] est interdit auprès

    de l'ensemble des sectes [Firqa]. Certes le Qadar [Prédestination] est le secret

    d'Allâh, et le Seigneur [Rabb] -Tabâraka wa Ta'âla- a interdit aux Prophètes de

    [telles] paroles sur le Qadar [Prédestination].

    Le Prophète (sallalâhu aleyhi wassalam) a interdit l'argumentation au sujet de la prédestination [Les

    Compagnons du Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam ) ainsi que les Successeurs (tabi'îne) la

    détestaient]. Et cela était aussi détesté par les savants [al-'Ulémâ] et les gens de

    piété scrupuleuse [Ahl al-Wara'] ; ils ont [tous] interdit la polémique sur la

    prédestination. Ainsi soumettez-vous [aux ordres], affirmer votre Foi et croyez aux

    dires du Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam ) sur ces différentes choses, et sur le silence qu'il a

    gardé concernant le reste.

    72] Il faut croire que le Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam ) a fait le voyage nocturne vers les

    cieux, et au chemin du Trône ['Arsh], [et qu'il a entendu] la parole d'Allâh -

    Tabâraka wa Ta'âla, qu'il est entré au Paradis, qu'il a constaté le Feu et a vu les

    anges [al-Mala-îka] [qu'il a entendu la parole d'Allâh ] et que les Prophètes lui

    ont été montrés. [Il faut croire qu'il (sallalâhu aleyhi wassalam ) a vu le rideau [as-Sarâdaqât] du Trône et

    le Repose-pied [al-Kursî], et que tout ce qu'il y a dans les cieux et dans les mondes

    se revivifient, qu'il a été pris par Djibrîl sur « al-Burâq » et qui l'a porté à travers les

    cieux. Les cinq prières journalières ont été instaurées pour lui cette nuit-là. [Il faut

    croire] qu'il est revenu à Makkah cette nuit-là, et cela avant la Hijrah.

    ( L'Imâm as-Suyûtî a compilé un traité [Rissâla] dans lequel il a réuni

    l'ensemble des différents récits sur « al-Isrâ » [Le voyage nocturne] et l'a nommé : «

    Al-Âyât ul-Kubrâ fî Charh Qissat il-Isrâ ». Voir aussi le traité [Rissâla] « al-Isrâ

    wal-Mi'râdj » du SHeikh Muhammad Abû Chahaba. )

    73] Sachez que les âmes [ar-Roûh] des martyrs nichent dans des lanternes sous le

    Trône ['Arsh], errant [tout librement] au Paradis. Les âmes des Croyants [Mu'mîn]

    sont sous le Trône. Les âmes des incrédules [al-Kufâr] sont des libertins [al-

    Foudjâr] dans le Barahoût [qui est le Sidjîn].

    ( Il y a un récit rapporté de 'Abdullâh Ibn 'Amr qui dit : « Les âmes des incroyants

    sont rassemblées dans le Barahoût, un noyau profond dans le Hadramaut. »

    Cependant il y a un narrateur inconnu et qui prouve que cela n'est pas correct

    comme expliqué par les savants. Ce qui est le plus juste, comme indiqué par les

    preuves tirées du Livre et de la Sounnah, c'est que le Barahoût est le Sidjîn [sous le

    septième monde]. Pour plus de détails sur le Barahoût voir : « Mu'djam al-Baldân

    (1/405) », « al-Nihâyat » de Ibn Athîr (1/122), « Ahwâl al-Qubûr (p.255-263) » de

    Ibn Rajab, « al-Roûh (p.135-137) » de Ibn al-Qayyîm.)

    74] Il faut croire que le défunt s'assiéra dans sa tombe, Allâh lui rendra son âme

    afin qu'il soit interrogé par « Munkar et Nakîr » au sujet de la Foi et ses conditions

    requises. Alors son âme lui sera retirée sans douleur aucune. Le défunt à

    connaissance de celui qui lui rend visite quand il vient à lui. Le Croyant est [dans

    une situation] confortable et bienheureuse dans sa tombe [al-Qabr], et le libertin est

    châtié comme Allâh le veut.

    (Voir en référence : « Bacharâ al-Ka-îb bi-liqâ al-Habîb » de l'Imâm as-Suyûtî avec

    la vérification [Tahqîq] du SHeikh Mashhoûr Hassan.)

    75] Sachez que [……] [4] Avec le décret d'Allâh et Sa prédestination..

    (SHeikh Khalîf ar-Radâdî souligne que le mot entre parenthèses dans ce texte est

    illisible, et que cette phrase n'est pas retrouvée dans les autres textes. )

    76] Il faut croire qu'Allâh -Tabâraka wa Ta'âla- a parlé à Mûssa Ibn 'Imrân le jour

    de « Toûr », et que Mûssa a entendu la parole d'Allâh : Et c'est une réalité

    provenant de Lui (Allâh) et pas d'un autre. Quiconque dit que c'est autre que cela :

    Il est certes mécréant [en Allâh al-'Adhîm].

    77] La raison est innée. La raison est donnée à chaque personne par volonté

    d'Allâh. Elle varie juste dans la raison comme une petite tache dans les cieux. Il est

    demandé à chaque personne [d'agir] selon ses actions conformément à la raison

    ['Aql]. La raison n'est pas une chose acquise mais plutôt une bénédiction d'Allâh -

    Tabâraka wa Ta'âla.

    78] Sachez qu'Allâh a accordé l'excellence [les bienfaits] aux adorateurs les uns

    envers les autres dans la religion [ad-Dîn] et le bas-monde [ad-Douniyâh], et Il le

    fait avec justice. Il ne sera pas dit : « Il agit injustement [Djâr] »

    (Ce qui veut dire aussi « Taçhîf » (altérer))

    ou « Il est impartial [Hâbî] ». Quiconque dit qu'Allâh a porté Ses bienfaits sur le

    Croyant et l'incrédule est un innovateur [Mubtadi']. Plutôt, Allâh a accordé Ses

    bienfaits aux Croyants sur les incrédules, l'obéissant sur le désobéissant, et

    l'innocent sur le méprisable, et Il le fait avec justice. Il est le Généreux qui accorde

    à qui Il veut, et prive qui Il veut.

    79] Il n'est pas permis de délaisser le conseil sincère [an-Nassîha] à l'égard des

    Musulmans, parmi les pieux et les libertins dans le domaine religion. Quiconque se

    garde [d'agir ainsi] a certes trompé les Musulmans. Quiconque agit faussement [ou

    agit avec tromperie] à l'égard des Musulmans, agit certes avec tromperie dans la

    religion. Quiconque agit avec tromperie à l'égard de la religion, s'est certes

    comporté avec trahison à l'égard d'Allâh, Son Messager et les Croyants [Mu'mîn].

    80] Allâh -Tabâraka wa Ta'âla- entend [Sami'], voit [Basîr] et sait ['Alîm]. Ses deux

    mains sont ouvertes. Il Savait certes qui lui désobéirait avant qu'Il ait créé la

    création. Sa Connaissance sur eux est réelle, et ce qu'Il savait d'eux ne l'a pas

    empêché de les guider à Islâm. Il leur a accordé Sa largesse et Ses bienfaits, ainsi

    toutes les Louanges sont pour Lui.

    (Kitâb Charh us-Sounnah de l'Imâm al-Barbahârî , p.88-91)

    81] Sache qu'il y a pour l'arrivée de la mort trois moyens de s'en informer. Il peut

    être dit : « Recevez la bonne nouvelle, O bien-aimé d'Allâh, l'agrément d'Allâh et le

    Paradis. »

    Il peut être dit : « Recevez la mauvaise nouvelle, O ennemi d'Allâh, la colère

    d'Allah et le Feu. »

    Il peut être dit : « Recevez la bonne nouvelle, O adorateur d'Allâh, le Paradis après

    [de par] l'Islâm. »

    Ceci est un dire de Ibn Abbâs.

    (Voir « Tafsîr Ibn Kathîr (2/531-538) » et « al-Tadhkirat (1/67-82) » de l'Imâm al-

    Qourtubî et « Charh as-Soudoûr (p.91-131) » de l'Imâm as-Suyûtî.)

    82] Sache ! que les premiers à voir Allâh [Ta'âla] au Paradis sont les aveugles

    [Dharîroun] [1], ensuite les hommes, et ensuite les femmes. Ils le verront (Allâh)

    avec les yeux de la tête, de même que le Messager d'Allâh ( sallalâhu aleyhi wassalam) l'a dit : «

    Vous allez voir votre Seigneur comme vous êtes en train de voir cette lune. Vous

    ne trouverez aucune peine à le voir… »

    (Rapporté par al-Bukhârî, Muslim, Abû Dâwoûd. Un hadîth de Djarîr Ibn

    'Abdullâh. )

    Et croire en cela est une obligation ; le rejeter est une incrédulité [Kufr].

    83] Sache ! Qu'Allâh t'accorde Sa Miséricorde - que ni l'hérésie [Zindaqa], ni la

    mécréance [Kufr], ni le doute [Chak], ni l'innovation [Bid'ah], ni l'égarement

    [Dhallal] et ni l'embrouillement [Hîrat] dans la religion [ad-Dîn] ne s'est produit, si

    ce n'est à travers la rhétorique théologique [al-Kallâm] et [à cause] des gens de

    rhétorique théologique [Ahl ul-Kallâm], la polémique [al-Djidâl], l'argumentation

    [al-Mirâ'] et la contestation [al-Khoussoûmat]. Et comment l'homme se jette dans

    l'argumentation, la contestation et la polémique alors qu'Allâh Ta'âla dit :

    « Seuls ceux qui ont mécru discutent les versets d'Allah. »

    (Sourate 40/3 )

    Et soumettez-vous [acceptez] en agréant les récits [Athar] et les gens des récits

    [Ahl al-Athar], conservez-les et gardez le silence.

    84] Il faut avoir Foi au fait qu'Allâh -Tabâraka wa Ta'âla- châtiera les créatures

    dans le Feu, dans les chaînes, les liens et attaches. Le Feu sera en eux, au-dessus

    d'eux et en dessous d'eux. Et certes les « Djahmiyyah » et parmi eux : « Hishâm al-

    Foûtî » [2], ont dit : « Certes Allâh les châtiera auprès du Feu. » Renvoyez-le sur

    Allâh et sur Son Messager ( sallalâhu aleyhi wassalam).

    85] Sache ! que les prières obligatoires sont au nombre de cinq [prières] : Il n'y a

    aucun rajout en celle-ci, ni de diminution quant à les prier à leurs heures fixes. En

    voyage elles sont de deux raka'ah [Raka'atân], à l'exception de la prière de « alMaghrib

    » [couché du soleil]. Quiconque soutient qu'il y a plus de cinq [prières],

    a certes innové. Allâh n'acceptera aucune (des prières) excepté à leurs heures fixes, à

    la dérogation d'une personne qui oublie [involontairement de la faire] ;

    elle est excusée et doit prier lorsqu'elle s'en souvient, ou le voyageur qui peut combiner les

    deux prières, s'il le souhaite.

    86] La Zakat doit-être donnée sur l'or, l'argent, les dattes, les grains et le bétail,

    comme le Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam) l'a dit. On peut la distribuer ou la donner au

    souverain [Imâm] ; cela est permis.

    87] Sache ! que la première des choses en Islâm est l'attestation qu'il n'y a de dieu si

    ce n'est Allâh et que Muhammad est Son serviteur et Son Envoyé.

    88] Quoi qu'Allâh dise, est comme Il le dit. Il n'y a rien pour contredire ce qu'Il dit.

    Il est comme Il le dit.

    89] Il faut avoir Foi dans tout ce qui compose la Loi Islamique [ash-Sharâ-î'].

    90] Sache ! que le commerce et la vente sont permises dans les marchés

    Musulmans [Aswâq al-Muslimîn], conformément au Livre, à l'Islâm et à la

    Sounnah, aussi longtemps qu'aucune tromperie, oppression ou traîtrise ne se sont

    produites, ou qu'il n'y ai eu de contradiction au Qor'ân ou à ce qui touche la science

    [al-'Ilm].

    [1] Ceci a été rapporté dans un hadîth qui n'est pas authentique. Cité par ad-

    Daylamî dans « Firdaws ul-Akhbâr (1/55) » de Samurah Ibn Djundub qui le

    remonte jusqu'au Prophète. Il est aussi rapporté par al-Lâlikâ'î dans « as-Sounnah

    (n°924) » avec une chaîne de transmission faible [Isnâd dha'îf]de al-Hassan al-Basrî qui l'a dit.

    [2] Il est Hishâm Ibn 'Amr : qui était parmi les compagnons de Abû al-Hudhayl qui

    lui-même était parmi les prêcheurs des « Mu'tazilah ». Voir pour plus de détails : «

    Lisân ul-Mîzân (96/195) » et « al-Fisal (5/62) » de Ibn Hazm.

    Kitâb Charh us-Sounnah de l'Imâm al-Barbahârî, p.91-94 voila la derniere partie du charh

    91] Sache ! Qu'Allâh t'accorde Sa Miséricorde - que l'adorateur se doit

    d'appréhender [les choses] aussi longtemps qu'il tient compagnie à ce bas-monde,

    car il ne sait pas quand il mourra et dans quelle situation il terminera [sa vie] et

    dans quelles conditions il rencontrera Allâh [ ], et si même ses actions sont

    toutes de bonnes actions.

    92] Et il est demandé à tout homme qui à son propre détriment [fait du mal] à son

    âme, qu'il ne doit pas perdre espoir jusqu'à sa mort, en conservant de bonnes

    pensées à l'égard d'Allâh -Tabâraka wa Ta'âla - et craignant pour ses péchés. S'il

    bénéficie de la Miséricorde d'Allâh, c'est de par Son bienfait [à Allâh]. S'Il le punit,

    ce sera pour ses péchés.

    93] Il faut avoir Foi qu'Allâh -Tabâraka wa Ta'âla- a fait voir à Son Prophète (

    ) ce qui sera à sa Ummah [communauté] jusqu'au jour de Résurrection.

    94] Sache ! Que le Messager d'Allâh ) a dit : « Ma Communauté se fendra [se

    divisera] en soixante treize sectes, toutes iront en Enfer excepté une seule. » Et c'est

    la Djamâ'ah. Ils ont [les compagnons] dit : « Quelle est-elle O Messager d'Allâh ? »

    Il a répondu : « Ce sur quoi je suis moi et mes Compagnons aujourd'hui. »

    (Rapporté par at-Tirmidhî, al-Hâkim, par Ibn al-Djawzî dans « Talbis Iblîs » et

    SHeikh al-Albânî dans « al-Silsila as-Sahîha - n°203-204 ».)

    Telle était la religion jusqu'au Khalifa [Califa] de 'Umar [Ibn al-Khattâb] ( )

    comme à l'époque de 'Uthmân. Quand il a été tué ( ) la divergence et les

    innovations sont apparues. Les gens ont suivi [en se divisant] des partis et des

    sectes. Parmi les gens, certaines personnes sont restées accrochées à la vérité.

    Quand les choses [affaires] ont commencé à changer [et à s'aggraver] ils ont parlé

    de la vérité [l'on appliquée] et ont appelé les gens à celle-là.

    Les affaires [les ordres religieux] ont été maintenus en ordre jusqu'au quatrième

    Califat [Khilâfa] d'untel. Les gens ont grandement changé [par la suite], avec la

    banalisation des innovations, et c'est là que beaucoup de prêcheurs [sont apparus]

    appelant les gens loin du chemin de vérité [Sabîl al-Haqq] et de la Djamâ'ah.

    L'adversité est apparue en toute chose, et [les gens] ne parlaient plus sur la base [de

    ce qui a été] du Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam ) ni de ses Compagnons. Les gens ont

    appelé au sectarisme [à la division], alors que le Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam  ) avait

    interdit le sectarisme - et déclarant les autres mécréants. Tous appelaient à leur

    propre opinion, et a déclaraient mécréants tous ceux qui divergeaient d'avec eux :

    l'ignorant, les gens du commun et ceux qui ne s'avaient pas [ce qu'il en était sur

    cela].

    Ils ont poussé les gens à être avides pour les choses de ce bas-monde, et à craindre

    la punition de bas-monde, ainsi les gens les ont suivis par crainte pour leurs affaires

    du bas-monde et pour leur l'attachement à celui-ci [ad-Douniyâh], supprimant parlà

    la Sounnah ainsi que leurs gens [de la Sounnah]. L'innovation apparut de

    manière courante, rendant [les gens] mécréant alors qu'eux mêmes l'étaient sans

    même savoir à qui ils l'appliquaient [le takfîr], pratiquant le raisonnement par

    analogie [al-Qiyâs], en considérant le Pouvoir du Seigneur, de Ses versets, Ses

    décrets, Ses ordres et interdictions d'après leur intellect [et leur point de vue]. Tout

    ce qui était en accord avec leur intellect ils l'acceptaient, et tout ce qui était en

    désaccord avec leur intellect, ils le rejetaient. L'Islâm est devenu étranger, la

    Sounnah est devenue étrangere, et les gens de la Sounnah sont devenus étrangers au

    sein même de leurs maisons [Diyârihim].

    95] Sache ! Que le mariage temporaire [al-Mut'ah] - pour une jouissance

    temporaire avec une femme, et le rendre légal [al-Istihlâl] - est interdit jusqu'au

    Jour de Résurrection [Yawm al-Qiyâmah].

    96] Il faut connaître [ou reconnaître] l'excellence des Banî Hâshim due à leur

    parenté avec Messager d'Allâh ( sallalâhu aleyhi wassalam ), et reconnaître l'excellence des Quraysh et

    des Arabes, et toutes les branches de la tribu ainsi que reconnaître leur position et

    droits dans Islâm.

    L'esclave est de leur peuple. [Il faut] Reconnaître les droits de tous dans l'Islâm.

    Reconnaître l'excellence des Ansâr et de la recommandation donnée du Messager

    d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam  ) les concernant. [Et il faut reconnaître] la famille de l'Envoyé sans

    d'exagération à leur égard, reconnaître leur excellence [et leurs miracles]. Et

    reconnaître l'excellence des gens de « al-Madînah » et leur voisinage.

    97] Sache ! Qu'Allâh t'accorde la Miséricorde - que les savants n'ont pas cessé de

    réfuter les paroles des « Djahmiyyah » jusqu'au temps du Khilâfah [Califat] des

    Banî [al-'Abbâs], et qu'ils ont affecté [de par leurs paroles] les ordres généraux [de

    l'Islâm] et ont insulté [injurié] les récits [Athar] du Messager d'Allâh ( ) en se

    fiant au raisonnement analogique et l'opinion [personnelle]. Ils ont déclaré

    mécréants ceux qui divergeaient d'eux, au point de rendre mécréant l'ignorant, le

    faible d'esprit et celui qui ne sait pas ; Ils sont donc tombés dans incrédulité sans

    même le savoir.

    La Communauté [s'est dégradée] à plusieurs reprises, elle a mécru à plusieurs

    reprises, est devenue hérétique à plusieurs reprises, s'est égarée à plusieurs reprises,

    a innové à plusieurs reprises, excepté pour qui s'est attaché fermement aux paroles

    du Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam  ), ce sur quoi lui et ses Compagnons étaient, sans

    déclarer l'un d'entre eux dans l'erreur, et sans même devancer ce sur quoi ils étaient.

    Il trouve suffisant ce avec quoi ils se sont suffit, il ne change pas de voie [Tarîq] et

    de dogme de penser [Madhhab], il sait qu'ils étaient [eux] sur Islâm authentique

    avec une Foi authentique [Sahîh] ; Ainsi il les suit dans sa religion [avec

    tranquillité], sachant que la religion est certes dans le fait de suivre [Taqlîd] [1]. Et

    le suivi est celui des Compagnons de Muhammad (sallalâhu aleyhi wassalam  ).

    98] Sache ! Que quiconque dit : « Le verbe du Qor'ân est créé » est un innovateur

    [Mubtadi']. Et quiconque garde le silence, ne disant ni que le Qor'ân est créé ou

    incréée, est lui un « Djahmî ». Tel est le dire de Ahmad Ibn Hanbal. ( Rapporté

    dans « Massâ-il wa Rassâ-il (1/232-241) » de l'Imâm Ahmad, et dans « Al-'Aqîda

    as-Salafîyyah fî Kallâm Rabb al-Bariyah » de SHeikh 'Abdullâh al-Djadî'.)

    Le Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam  ) a dit : « Celui auquel sera prêté une longue vie verra de

    nombreuses controverses. Aussi tenez-vous fermement à ma Sounnah et à celle des

    Califes bien guidés. Accrochez-vous-y de toutes vos dents et gardez-vous des

    choses récemment inventés, car toutes choses récemment inventés est une

    innovation, et toute innovation mène à l'égarement. »

    ( Rapporté par Ahmad, Abî Dâwoûd, at-Tirmidhî et Ibn Mâdja - Hadîth Hassan Sahîh)

    99] Sache ! Que la ruine des « Djahmiyyah » [Djahmîtes] est qu'ils ont mécru au

    sujet de leur Seigneur [ ] et ce qu'ils ont introduit comme : « Pourquoi ? » Et «

    Comment ? » Ils ont délaissé les récits [Athar], adopté le raisonnement par

    analogique [al-Qiyâs] et ont pesé la religion selon leurs propres opinions

    personnelles. Ils ont ainsi apporté cette mécréance spécifique, sans craindre qu'ils

    soient mécréants. Ils ont rendu mécréants les gens en les contraignant jusqu'à l'arrêt

    des ordres [d'Allah et de Ses attributs].

    100] Certains des savants ont dit - dont parmi eux Ahmad Ibn Hanbal ( rahimahuAllah)- que

    les « Djahmî » sont des mécréants [Kâfir], et qu'ils ne sont pas des gens de la

    Qiblah, que leur sang est licite [Hallâl]. Ils n'héritent point, et ne peuvent faire

    hériter, jusqu'au point où il a dit [Ahmad] : Il n'y a pas [avec eux] de Djumu'ah

    [prière du vendredi] ou de prière en groupe [al-Djamâ'ah], ni de prière de « al-'Id »

    [prière de la fête], ni aucune charité [Sadaqah] parce qu'ils disent : « Quiconque ne

    dit pas que le Qor'ân est créé est un mécréant [Kâfir]. » Ils autorisent le combat à

    l'épée contre la communauté de Muhammad (sallalâhu aleyhi wassalam  ). Ils contredisent par cela ceux

    qui les ont précédés. Ils ont mis les gens à procès avec des choses que ni le

    Prophète (sallalâhu aleyhi wassalam  ) n'a parlé, ni aucun de ses Compagnons.

    Ils veulent [à travers leurs actes] vider les Mosquées afin que les rassemblements

    [al-Djawâmi'] soient négligés. Ils ont affaibli l'Islâm, détruit le Djihâd pour oeuvrer

    dans le sectarisme. Ils ont divergé des Athar [Récits] et parlé sur la base [de récits]

    abrogés. Ils ont utilisé ce qui était incertain comme preuve claire [Hujjah] en

    mettant des doutes aux gens au sujet de leur point de vue et [de leur] religion. Ils

    ont controversé leur Seigneur en disant : « Il n'y a pas de châtiment dans la tombe,

    ni de bassin [Hawdh], ni d'intercession [Chafâ'ah], ni le Paradis et le Feu n'ont été

    créés. » Ils ont refoulé beaucoup de ce qu'a dit le Messager d'Allâh (sallallahu

    'alayhi wa sallam). C'est ce qui permet de les déclarer comme mécréants et de

    rendre licite [à verser] leur sang dû [à la divergence de croyance] au sujet de ces

    différentes matières. Certes quiconque rejette un verset du Livre d'Allâh a rejeté le

    Livre en entier, et quiconque rejette un hadîth du Messager d'Allâh (sallalâhu aleyhi wassalam  ) a

    repoussé tous ses récits, et il est mécréant en Allâh le Tout Puissant [al-'Adhîm].

    Ils ont persisté dans le temps, épaulés par des souverains qui les ont aidés dans cela,

    et ceux qui refusaient [cela d'eux] subissaient l'épée et le fouet. L'apprentissage des

    sciences de la Sounnah et de la Djamâ'ah [fut délaissé], ce qu'ils ont ainsi supprimé

    en manifestant [des actes] d'innovation et des paroles sur le sujet, organisant des

    assises, manifestant leurs opinions, écrivant des livres sur le sujet, appelant les gens

    [à cela] et demandant d'être à leur tête. Et c'est une grande fitnah [discorde]. Et ont

    été sauvés ceux qu'Allâh a voulu protéger.

    Et le minimum qui peut affecter une personne qui s'assoie avec eux, est qu'ils lui

    causent des doutes au sujet de sa religion ou, qu'elle les suivent ou, qu'elle voit

    leurs idées comme une vérité, ne sachant pas si cela est la vérité [Haqq] ou un

    mensonge [Bâtil] : elle devient donc une personne dans le doute. Ainsi les gens ont

    été ruinés jusqu'au temps de « Dja'far » qui était connu comme étant : « al-

    Mutawakkil » [2] celui à travers qui Allâh a éteint l'innovation [al-Bid'ah] et a fait

    manifesté la vérité et les gens de la Sounnah. Ils ont imposé leur Sounnah en dépit

    de leur petit nombre, face au grand nombre d'innovateurs qu'ils ont redressé jusqu'à

    ce jour. Pour ce qui est de leurs principes d'égarement, il subsistait des gens parmi

    eux qui les pratiquaient, en appelant à cela, sans que nul [parmi eux] ne leur

    interdise et ne s'éloigne de l'ensemble de leurs dires et actions !

    101] Sache ! Que l'innovation [Bid'ah] ne vient pas seule, excepté un sot [idiot]

    bavard qui ne la suit [Itiba'] de manière extravagante. Ils se courbent avec chaque

    vent qui souffle. Quiconque agit de la sorte n'a aucune religion. Allâh -Tabâraka wa

    Ta'âla dit :

    « Ils ne divergèrent qu'après que la science leur fut venue par agressivité entre eux.»

    (Sourate al-Djâthiyah, 17 )

    « Mais, ce sont ceux-là mêmes à qui il avait été apporté, qui se mirent à en disputer,

    après que les preuves leur furent venues. » (Sourate al-Baqarah, 213

    Ils sont eux les mauvais savants, des gens avides et innovateurs.

     

    traduit par l'imam Ibn Abd Al-Hâdî

     

    [1] SHeikh ar-Radâdî précise que l'auteur emploie le terme « at-Taqlîd » [le suivit

    aveugle] pour exprimer en réalité le suivi avec les preuves « al-Itiba' » et « al-Iqtidâ ».

    [2] Le Calife 'Abbâsid - al-Mutawakkil 'ala Allâh : Abû al-Fadl Dja'far Ibn al-

    Mu'tasim-billâh Ibn Muhammad Ibn Rashîd Hârûn Ibn al-Mahdî Ibn Mansoûr al-

    Qurashî al-'Abbâsî al-Baghdâdî (rahimahullâh). Il est mort dans l'année 247 après

    l'Hégire. Voir « Siyar A'lâm an-Nouboula (12/30) ».

     

    Par Al-Imâm [Abî al-Hassan Ibn 'Alî Ibn Khalaf] al-Barbahârî [329 H] [1] : Il est

    l'Imâm, le modèle, le Mudjâhid, le SHeikh des savants Hanbalites et le plus grand de son

    temps. Certes, il est considéré comme l'Imâm des Gens de la Sounnah et de la Djamâ'ah de son époque. 






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