• Croyant qui chemine vers Allâh dns le suivi du chemin des traditions est étranger parmi ceux qui suivent leur passion

    Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux, louanges à Allah Seigneur de l'Univers, que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le noble messager Mouhammad ibn AbdAllah ainsi que sur sa famille , ses compagnons et  ceux qui suivent la voie.
     

    [...] Comment, du reste, le croyant qui chemine vers Allâh dans le suivi du chemin des
    traditions n’est-il pas un étranger parmi ceux qui suivent leurs passions, obéissent à leurs
    caprices et dont chacun admire sa propre opinion ? Tel que ce que le Prophète -sallâ l-Lahû
    ‘aleyhi wa sallâm- a dit : « Ordonnez le bien et interdisez le mal. Et lorsque vous verrez
    une avarice à laquelle on obéit, une passion qu’on suit, un monde qu’on préfère, et
    l’admiration de chacun de ses propres opinions, et que tu vois une affaire où tu n’y es
    pour rien, occupe-toi alors de ta propre personne. Mais prends garde alors aux gens du
    commun. Car il y aura après vous des jours où l’endurance de celui qui est patient
    s’apparente à celui qui tient une braise brûlante dans la main. » (1)
    Voilà pourquoi il a dit que la rétribution du musulman sincère de cette époque - qui suivra sa
    religion - vaudra celle de cinquante compagnons. Dans le sounan de Abî Dâwûd -qu’Allâh lui
    fasse Miséricorde- et de at-Tirmidhî -qu’Allâh lui fasse Miséricorde-, d’après un hadîth de
    Abû Tha’labah al-Khushânî : « J’ai interrogé l’Envoyé d’Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa
    sallâm- sur le verset suivant :
    « O les croyants ! Vous êtes responsables de vous-mêmes ! Celui qui s’égare ne vous
    nuira point si vous vous avez pris la bonne voie. »(2)
    Et il -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit : « Ordonnez le bien et interdisez le mal. Et
    lorsque tu verras une avarice à laquelle on obéit, une passion qu’on suit, un monde
    qu’on préfère et l’admiration de chacun de ses propres opinions, occupe-toi alors de ta
    propre personne et délaisse les gens du commun. Car il y aura après vous des jours qui
    exigeront beaucoup de patience. Celui qui est patient s’apparente à celui qui tient des
    braises brûlantes dans la main. Celui qui oeuvre en ces jours aura la récompense de
    cinquante hommes qui oeuvrent comme vous. »
    J’ai dit : « O Envoyé d’Allâh ! La récompense de cinquante hommes parmi les gens de
    cette époque qui va venir ? »
    Il -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit : « La récompense de cinquante hommes parmi
    vous. ». » (3)

    Cette grande récompense est due à son exil au milieu des gens et à son attachement à la
    Sounnah dans les ténèbres de leurs désirs et de leurs opinions. Aussi, quand le croyant à qui
    Allâh a accordé une clairvoyance dans sa religion, un discernement de la Sounnah de Son
    Messager -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-, et une compréhension de Son Livre, et lui fait voir
    ce que les gens ont comme passion [Ahwâ], innovation [Bida‘], égarement [Dhallâla] et
    opposition au chemin des pieux [Sirât al-Mustaqîm], qui est [la voie] de l’Envoyé d’Allâh -
    sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- et de ses compagnons, lorsque [le croyant] veut joindre ce
    chemin, il se doit d’accoutumer son âme aux gênes des ignorants [Djahâl] et des gens de
    l’innovation [Ahl al-Bida‘], à leurs offenses sur lui, à leurs mépris sur lui, à leurs mises en
    garde des gens contre lui, et cela comme leurs ancêtres parmi les mécréants à l’égard de son
    Maître à suivre et Imâm [Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-].

    En cela, il est étranger [Gharîb] dans sa religion en raison de la perversité de leurs religions,
    étranger en raison de son attachement à la Sounnah, alors que eux s’attachent aux innovations
    [Bid‘ah], étranger dans sa croyance en raison de la perversité de la leurs, étranger dans sa
    prière en raison de la déficience de la leurs, étranger dans sa voie en raison de leurs
    égarements et la perversité de leurs voies, étranger dans sa filiation en raison de la
    contradiction de leurs filiations, étranger dans sa cohabitation avec eux, car il cohabite avec
    eux selon ce qu’ils ne désirent pas. En un mot : Il est étranger dans les affaires de ce bas
    monde et de l’au-delà, et ne trouve auprès des gens du commun, ni aide ni soutien. Il est un
    savant [‘Alim] entre les ignorants, un adepte de la Sounnah [Sâhib as-Sounnah] entre les gens
    de l’innovation [Ahl al-Bida‘], appelant à Allâh et à Son Messager entre l’appel aux passions
    et aux innovations, ordonnant le bien et condamnant le mal parmi les gens pour qui le bien
    entre leurs mains est mal, et le mal est bien connu [Ma‘roûf].


    (1)  Authentifié par al-Albânî dans « Silsila al-Ahâdîth as-Sahîha » ; n°205.

    (2 ) Sourate 5, verset 105.

    (3 ) Hadîth faible - « Dha’îf Sounan Abî Dâwud » du al-Albânî ; n°934.

    Madâradj as-Salikîn bayna Manâzil Iyâka na'boudou wa Iyâka nasta'in 4/26-28

    Par l’Imâm Ibn Al-Qayyîm Al-Jawziyyah, 

    Copié de Minhajulhaqq

    « La vérité est un pilier, que personne ne peut détruire !L’argent ne fait pas le bonheur - Sheikh ibn Baz »
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